you're that special one
— with perfect Blue

Blue n'allait pas bien, genre vraiment pas bien et il était dans mon devoir de faire en sorte qu'elle reprenne goût à la vie. Donc je l'avais conviée à venir dans mon appartement que je partageais avec ma femme, en profitant tout de même que cette dernière ne soit pas là pour quelques jours. Oui, c'était tout de même mieux si Blue restait le centre de mes priorités pour ces quelques jours, sans le stress de ma femme dans les parages. Alors oui, je l'avais conviée à venir dans mon appartement où elle pourrait rester quelques jours, juste elle et moi. De toute façon, depuis que je l'ai retrouvée dans son appartement, j'avais pas remis les pieds au boulot, préférant de loin rester avec elle plutôt que me torturer l'esprit à savoir si elle tentait une nouvelle façon de se suicider ou pas. Ouais, disons que j'étais bien trop présent dans sa vie actuellement pour qu'elle puisse tenter quoique ce soit. « Tu as faim ? Soif ? » demandais-je à la jeune femme en posant son sac à l'entrée, alors qu'on pénétrait dans le salon qui était ouvert sur la cuisine.

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Bordel, j'étais déjà au plus bas et je continuais à m'enfoncer dans la merde. Parce que clairement, rester accrocher à Jenson de la sorte c'était pire que de la stupidité. Non mais.. Qu'est ce qu'il m'avait fait hein ? J'étais pas ce genre de fille, j'restais pas planqué derrière un garçon et encore moins quand celui ci était marié et pourtant.. Pourtant c'était exactement ce que je faisais à cet instant précis. En le laissant s'occuper de moi comme si j'étais une enfant. En disant oui à chacune de ses demandes. En le laissant rester dans ma vie chaque heure et chaque minute. La preuve encore aujourd'hui, je l'avais suivis jusqu'à son appartement et j'étais même pas capable de comprendre l'intensité de ce geste. J'étais juste là, l'air hagard, laissant prendre mon sac pour le poser à l'entrée. Non. A vrai dire, j'avais pas envie de grand chose ces derniers temps. En fait, j'avais envie de rien. J'voulais rien du tout hormis être seule. Et les seules moments où j'arrêtais d'être en conflit avec moi même était quand il me prenait dans ses bras. T'es sûr qu'elle sera pas là ? Sa femme que je parlais. Non mais parce que j'avais un peu de mal à suivre parfois.

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Je n'avais pas envie de la laisser tomber, c'était au dessus de mes forces pour le coup. Je sais pas ce qu'elle m'avait fait, envouté certainement.. mais le fait est là : j'avais besoin de la savoir saine et sauve. Hors de question qu'elle soit livrée à elle même. Alors j'en avais profité que Louise ne soit pas là pendant quelques jours pour la faire venir dans mon appartement. Enfin... grand appartement pour le coup. Son sac posé près de l'entrée, je la laissais découvrir les lieux, même si elle semblait encore sur la réserve - ce que je comprenais totalement. Je lui proposais alors à boire ou à manger, mais sans grande surprise, elle refusait. Je hochais la tête et j'attrapais sa main pour l'attirer avec moi jusqu'au salon, où on pourrait s'installer sur le canapé. « Sûr et certain. » Et puis, dans tous les cas, ça restait mon problème, pas le sien. Si jamais Louise venait à arriver, c'était moi le fautif dans l'histoire. « Tu.. t'as envie de faire quoi ? » disais-je en m'installant sur le canapé, face à la télévision, regardant la jeune femme encore frêle et fragile.