Unconvenient meeting
— with perfect blue

Ma vie était devenue... morose. Enfin pas morose dans le sens terne et sans aucun intérêt mais je sais pas, je ne me sentais pas dans mon assiette. Et ce, depuis quelques jours. Depuis que j'ai viré Blue. Depuis que nos chemins se sont séparés. Mais elle l'avait mérité. Elle s'était fiancée, elle s'était trouvé quelqu'un qui n'était pas moi et ça me foutait hors de moi. Sauf que je n'avais pas le choix que de garder le contrôle. Et puis merde, c'était totalement insensé. Elle était qu'une fille que j'avais mis dans mon lit. Une fille qui avait dix ans de moins que moi et qui était colérique, lunatique et totalement hors de contrôle. Je n'avais aucun moyen de la faire rentrer dans le moule comme toutes celles que j'avais pu garder dans mon lit. Peut-être que c'était ça qui était ce qui me poussait à la regretter. Quoiqu'il en soit, j'avais repris mes petites habitudes et la jeune femme - pas si jeune que ça - venait de quitter la chambre. Je me rhabillais après une bonne douche et puis je sortais, je prévenais John que j'arrivais. Enfin, j'avais besoin de fumer un coup avant, puisque bizarrement, je le faisais de plus en plus souvent. Alors j'étais là, devant l'hôtel, en train de fumer.

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— with perfect jenson

Clairement ? T'étais dans la merde. Genre vraiment dans la merde. Pas de boulot, un puissant désaccord avec ta mère depuis que tu lui avais annoncé que t'allais te marier et tout qui semblait voler en éclat autour de toi. Comme d'habitude. Et puis merde, t'avais pas de tune, pas de quoi survivre et cette putain de fierté qui t'empêchait de demander de l'aide à qui que ce soit. Ouais, tu te sentais complètement misérable arpentant les rues comme une âme en peine, ton joint à la main. Totalement défoncée ? Peut être bien que tu l'étais. C'était le seul truc qui t'empêchait de couler. Ou alors ça te propulsais encore plus rapidement vers le fond. T'en savais rien, tu t'en fichais de toute façon. Pas grand chose avait d'importance ces derniers temps et tu ne savais pas pourquoi. Tu passais ta main sur ta joue essuyant une traînée noir de maquillage sur celle ci avant de pousser un soupir. Puis fallait croire que même le destin n'semblait pas vouloir être clément avec toi puisque fallait que tu tombes nez à nez sur Jenson. Juste devant cet hôtel. Et rien que la pensée qu'il était en compagnie de quelqu'un ça te foutais en rogne. Mais qu'est ce que tu pouvais lui dire de toute façon ? Probablement pas grand chose et.. T'avais toujours en travers les larmes que t'avais versé pour lui quelque jours plus tôt. Ouais, ignore le Blue, c'est le mieux à faire.

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— with perfect blue

Une inspiration, deux inspirations. Je sentait la nicotine envahir mes poumons de manière conquérante. Ouais, elle gagnait pour le coup, parce que c'était pas la première fois que je fumais depuis que j'avais rencontré Blue. Oui, c'était pas la première fois que je me retrouvais à fumer encore et encore, sous prétexte que j'avais un manque d'elle. Depuis notre dernière altercation à mon bureau, j'avais déjà enfilé un paquet que j'écoulais en temps normal en plusieurs mois. Ouais, faut croire qu'elle me faisait cet effet là. Ou peut-être que ça n'a rien à voir ? J'en sais trop rien. Avec Louise on était en train d'essayer d'avoir un enfant, c'était peut-être ce stress là qui me poussait à fumer ? Ouais non, parce qu'en voyant Blue passer devant moi, sans faire gaffe, sans donner ne serait-ce qu'une pique à laquelle je me serais attendu, mon coeur s'était quand même mis à battre un peu plus vite. What the fuck. « Le mariage ne te va pas si bien, Carter » Elle était juste une masse. Un boulet qu'elle se trainait de manière fantomatique et assez effrayante pour le coup.

Unconvenient meeting
— with perfect jenson

T'avais pas envie de te battre encore une fois et quelque part, tu te disais que si tu passais devant lui sans dire un mot, peut être qu'il ferait la même. Ouais, et ce serait mieux pour tout le monde. Sauf que non, il ne pouvait pas agir comme ça. Il n'était pas capable de juste la fermer pendant cinq minute et forcément, tu prenais une pique cinglante dans la tronche. Tu tirais sur ton joint laissant le tout s'répandre dans tes poumons avant de te stopper net pour le regarder. T'avais l'air hagard, vraiment. Et puis tu ne disposais pas de cette confiance en toi que t'abordais d'habitude. Non, là t'étais juste un déchet complètement défoncée qui regardait son ancien amant l'air un peu perdu. Ta gueule que t'avais lancé la voix un peu trop tremblotante. Ouais qu'il la ferme. Pourquoi est ce qu'il ne pouvait pas juste te laisser tranquille ? Pourquoi est ce qu'il était obligé de toujours t'emmerder ? Pourquoi personne me laisse tranquille ? Ouais, tu parlais surtout à toi même pour le coup. Ton joint tombé par terre et les mains beaucoup trop agitée, tu les passais sur ton visage comme si tu cherchais à trouver un peu de contenance. Echec, t'étais juste une loque là en fait. J'veux juste que tu me laisses tranquille

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— with perfect blue

J'aurais pu la laisser continuer et tout laisser comme c'était. Deux personnes qui avaient couché ensemble mais dont les chemins se sont séparés. Ça aurait été tellement simple ouais, mais ça ne l'était pas. Une part de moi voulait la retenir, bien plus que je ne l'aurais cru. Alors au lieu d'attraper simplement sa main, j'avais opté pour une réplique plus cinglante. Ouais, je l'avais encore en travers de la gorge le fait qu'elle me quitte de cette manière. La provocation avait toujours été son truc et si je pensais qu'elle allait me répliquer de la même manière, c'était totalement pas ce qui se passait. Un minable petit "ta gueule". Où est passée Blue, hein? « Oh, je vois. » Je finissais ma cigarette avant de l'écraser sur le cendrier présent à côté de moi et y jeter le mégot. « T'avais l'air si heureuse quand ton beau t'a demandé en fiançailles et que tu me l'as balancé à la tronche. Et maintenant tu veux que tout le monde te laisse tranquille... Donc en gros, il t'a fait cocue et les fiançailles sont annulées? Oh non, tu l'as rendu cocu? » Oui, j'avais envie de la provoquer histoire qu'elle réagisse un peu parce que clairement, j'aimais pas la voir si vide de vie.

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— with perfect jenson

C'était pas si difficile à comprendre pas vrai ? C'était même carrément simple en fait. Et tu voulais vraiment qu'il te laisse tranquille, t'avais vraiment besoin qu'on te foute la paix rien qu'un peu C'était pas possible autrement. T'étais à bout de tout et.. Putain mais à quoi il jouait ? Hein ? Ça lui avait pas déjà suffit la dernière fois ? Fallait vraiment qu'il remette une couche ? Pauvre con. Il te balançait une nouvelle attaque et ça te mettais hors de toi. C'était quoi son problème hein ? T'étais qu'un plan cul, il te l'avais dis alors pourquoi est ce qu'il ne pouvait juste pas faire comme si t'existait pas ? Tu plaquais tes mains sur tes oreilles comme si ça pouvait t'empêcher de l'entendre mais forcément, c'était pas le cas. Tais toi bordel, tais toi. Vraiment, qu'il se taise là. Tu relevais tes yeux vers lui et rien que ça, rien que le regardais, ça te rendais folle de rage. Tu fonçais sur lui usant de tes poings pour taper sur ton torse à plusieurs reprise comme si t'étais hystérique. Et peut être bien que tu l'étais un peu au final. Pourquoi tu m'fous pas la paix hein ? Pourquoi t'es toujours obligé de m'emmerder ? Et tu continuais à taper même si t'avais pas tant de force que ça, même si t'avais l'air plus que misérable, même si ça faisait mal.

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— with perfect blue

C'était au delà de mes forces, je ne pouvais tout simplement la laisser filer sans lui dire ne serait-ce qu'un truc. C'était... trop compliqué. Alors ouais, c'était pas des mots d'amour - pas trop mon truc - mais c'était une sorte de preuve de mon affection pour elle. Ses fiançailles étaient trop soudaines pour que je puisse comprendre comment elle a pu en arriver là, elle qui était totalement contre les relations. Et puis là, elle s'était tournée vers moi, devenant totalement hystérique après avoir entendu mes paroles et bien sûr que je ne comprenais toujours pas, mais fallait qu'elle arrête. Alors une fois qu'elle commençait à réduire sa force, j'attrapais ses deux poignets pour venir glisser dans son oreille « Arrête, on va croire que tu veux voler mon argent » Et j'avais pas tellement envie qu'elle vienne à se faire arrêter sous mes yeux, sans que je puisse faire quoique ce soit. Alors oui, je préférais lui conseiller de rester calme. « Tu vas pas bien Blue, qu'est-ce qui se passe ? » Non mais parce que j'étais méconnaissable là. Mon attention allait sur elle, sur son état, ce qui était loin d'être mon genre pour le coup. Mais j'étais inquiet.. et je pense avoir de bonnes raisons de l'être.

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— with perfect jenson

Tu savais même pas pourquoi tu le frappais au final. Peut être que c'était juste pour évacuer un peu de tout ce que tu ressentais mais.. Ça te soulageait même pas. C'était toujours la même chose dans ta tête, le néant. Et ça te rendais malade d'être comme ça. Tellement défoncée sans réussir à discerner correctement les choses. Tu faisais peur à vrai dire. Et puis il attrapait tes poignets pour te stopper et tu te débattais même pas. Tu le laissais faire alors qu'il venait chuchoter un truc à ton oreille. J'me fiche de ton argent. T'en voulais pas. T'en avais rien à faire. Mais il avait raison encore une fois. T'avais l'air d'une toxico en train de l'agresser et fallait que tu te calmes au point un peu pour ne pas t'attirer plus de problème que tu n'avais déjà. Mais j'vais bien. Ça s'voit pas ? J'vais totalement bien. Un rire nerveux venait filtrer tes lèvres. Pourquoi tu te préoccupes de la pute droguée que je suis, hein ? Retourne à ta belle vie avec ta femme parfaite et ton putain de fric mais fous moi la paix. Tu soufflais alors que des larmes roulaient sur tes joues. S'il te plait.

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— with perfect blue

« Je sais mais les gens le savent pas » Je savais qu'elle en avait rien à faire de mon argent. D'ailleurs, elle le méprisait pour beaucoup de raisons mais c'était pas la question. Les gens autour de nous pouvaient penser le contraire. J'avais mon costard et j'étais propre sur moi tandis qu'elle... et bien c'était une masse. Elle errait ici et là et elle faisait peur quand même. Gardant ses poignets dans les mains. « Je tiens à toi, malgré tout ce que tu peux penser et... tu vas pas bien » Je la connaissais assez pour comprendre que, quand elle est droguée de cette façon, c'est qu'un truc n'allait pas. « Viens.. promis, j'tente rien mais faut que tu vides ton sac » J'avais pas envie de la laisser seule pour le coup et puis on était face à un hôtel alors on pourrait retourner dans ma chambre et puis elle pourrait faire ce qu'elle voulait. Dormir, prendre une douche, manger, boire.. me parler.

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— with perfect jenson

T'avais juste envie d'être seule. De continuer à arpenter les rues comme une âme en peine et que personne ne vienne te poser la moindre question. C'était pas compliqué à comprendre, pas vrai ? Et puis il disait la plus grosse connerie au monde mais ça avait le don de te faire beuguer. Non mais il s'rendait compte de l'énormité qu'il venait de sortir ou pas ? Jenson tenir à toi ? C'était le truc le plus improbable au monde. Pourquoi il mentait comme ça ? Tu te tais. Vraiment. Sinon t'allais lui coller un sparadrap sur la bouche. Et.. Voilà. Mais pourquoi tu te préoccupes de ça hein ? Qu'est ce que ça pouvait lui faire en fait ? Parce qu'il était pas si soucieux de toi quand il t'avais foutu à la porte quelques jours plus tôt. Quand il s'était montré ignoble te foutant en larme dans son bureau. Alors qu'est ce qui avait changé maintenant ? Pourtant, tu le suivais traînant un peu des pieds. Et tu entrais dans cet hôtel ou il avait sauté une pétasse probablement pleine de tenu. Arrête de penser. D'toute manière, t'étais dans cette fameuse chambre maintenant et t'étais trop droguée et titubante pour tenter de t'enfuir en courant. En fait, t'étais même pas certaine d'être capable d'aligner un pied devant l'autre.

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— with perfect blue

Peut-être qu'elle allait me rembarrer une nouvelle fois ? Peut-être ouais, et dans ce cas-là, j'allais la laisser s'éloigner. Mais je n'en avais pas envie, pour une raison qui m'échappait. Cette envie de trop la protéger me dépassait complètement et je ne savais pas l'expliquer. « Parce que. » Fallait-il vraiment une raison qui me pousse à être préoccupé par son état ? Pas vraiment non. Alors je l'étais et c'était comme ça, pas autrement. On entrait dans l'hôtel, un peu comme la seconde fois où nous avions trouvé refuge en tête à tête dans une chambre et je reprenais exactement la même où j'avais passé un peu d'intimité avec cette femme, dont je connaissais à peine que le nom. Elle était là, Blue. Elle m'avait suivi dans mon idée et maintenant, on se trouvait dans cette chambre. Malgré ça, elle avait l'air d'être à des kilomètres de là. Dans son monde, celui qu'elle s'était peut-être inventé. Qui sait. Ou alors dans son monde où tout va bien avec son fiancé. « Qu'est-ce qui se passe ? » demandais-je alors que je m'installais sur le siège, lui laissant alors le lit déjà fait.

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— with perfect jenson

Et au final, tu te laissais tomber sur la moquette parce que t'avais pas envie d'aller sur ce lit ou il avait dieu savait quoi. Ouais, la moquette c'était bien. Tu t'allongeais dessus fermant les yeux avant de te redresser soudainement pour retirer tes chaussures. Ouais, c'était mieux comme ça. Carrément mieux même. J'suis une pute. Enfin non. J'suis une salope. Si j'étais une pute j'me ferais payer. Pourquoi tu m'a jamais payé ? T'éclatais d'un rire franc t'absorbant soudainement dans la contemplation de tes mains. Ouais bah t'étais peut être un peu à l'ouest pour le coup. Tu pleures, tu ris. Tu sais plus vraiment ce que tu dis. Puis y a cette bague à ton doigt et ça te fais froncer les sourcils. C'est stupide. D'ailleurs, tu la retirais la jetant à travers la pièce. Voilà. C'était mieux comme ça. T'étais en colère de toute façon, fallait pas chercher à te comprendre. Tu veux rire ? Le soir ou Ilhan m'a demandé en mariage, il m'a baisé et puis paaf, il s'est barré en prétextant un truc super important. Tu levais les yeux au ciel l'air profondément exaspérée. Tu sais ce qu'il est allé faire ? Tenir compagnie à son premier amour. Et tu mettais tes doigts dans ta bouche mimant une envie de vomir. Fuck Ilhan ouais.

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Je n'avais aucune idée de la tournure que pouvaient prendre les choses. Je la voyais déjà s'installer sur la moquette et non sur le lit, ce qui m'interpellait mais je la laissais faire pour le coup, sans réagir, sans faire quoique ce soit. « Parce que t'es pas une pute » Et jamais je ne ferais appel à ce genre de service. Non mais puis d'ailleurs, pourquoi elle disait qu'elle en était une, hein ? Elle était loin de la vérité pour le coup et c'était clairement faux tout ce qu'elle disait. Dans quel monde elle pensait en être une sérieusement ? Et puis voilà qu'elle regardait sa bague qu'elle finissait même par retirer, sur le coup de la colère. Je fronçais les sourcils, ne bougeant toujours pas. « Tu tiens à lui, mine de rien » Même si cette idée, pour une raison qui m'échappait, me donnait envie de vomir. J'aimais pas la voir attachée à quelqu'un d'autre. Peut-être voulais-je être le seul. Ouais mais non, ce n'était pas possible. Alors je m'installais à côté d'elle, après avoir retiré mes chaussures et ma veste, restant tout de même avec ma chemise. Et ouais, je m'installais allongé à côté d'elle, admirant ce plafond propre et blanc.

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— with perfect jenson

Non mais vraiment. T'étais en colère. Parce que tu trouvais pas ça normal. Putain mais t'avais dis oui à ce mec, c'était le genre de truc que tu n'aurais jamais cru possible et lui, il trouvait bon de passer son temps avec son ex. Mais elle allait pas bien Blue. Rien à foutre. Elle aurait pu sauter d'un pont que ça t'aurais fais le même effet. Et puis voilà. Peut être que t'avais fais une erreur en vrai. Que t'avais été stupide de croire que pour une fois les choses pouvaient changer. Et me donner un travail quand tu peux me sauter ça fais pas de moi une pute ? Parce qu'au fond, c'était une sorte de rémunération pas vrai ? Ouais. Nouveau soupir. T'étais fatiguée de tout ça. J'aimerais m'endormir et ne plus jamais me réveiller. Tu sais, si j'prends assez de truc, ça pourrait arriver. Me défoncer jusqu'à ne plus pouvoir bouger. Tu riais alors que c'était pas drôle. Tu parlais de suicide, de ta propre mort. C'était pas marrant mais ça te faisais rire. Je sais pas. T'avais pas envie de parler de ce que tu ressentais pour lui ou non. C'était pas le moment. Et puis il se levait venant s'allonger à côté de toi et tu te mettais sur le côté pour le regarder avec un petit sourire. J'aime bien tes yeux. Montre moi tes yeux.

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Ouais bon, l'histoire du boulot, c'était bien plus compliqué que ça mais elle n'avait pas l'air de l'avoir compris. Après, c'était peut-être mieux comme ça, puisqu'elle était fiancée et n'en avait plus vraiment rien à foutre de moi. Ouais, elle avait tourné la page et elle se retrouvait avec un mec du Bronx qui n'était même pas capable de la rendre heureuse. Ça se voyait après tout, elle était allongée dans une chambre d'hôtel cinq étoiles en compagnie du mec qui l'avait virée de son boulot. « C'est compliqué mais ça veut pas dire de toi que t'es une pute. » Je tenais vraiment à ça, parce qu'elle n'en était juste pas une, c'est tout. Et puis voilà qu'elle me parlait de ses tendances suicidaires et pour le coup, c'était effrayant. Je m'étais installé à côté d'elle, après avoir retiré mes vêtements en trop et puis je lui disais simplement « Dis pas ça » Ça me blessait qu'elle puisse penser tout ça. Vouloir tout ça, souhaiter tout ça. Non mais ouais, en fait elle voulait mourir et laisser tout le monde derrière elle. Et je refusais. Je me mis à sourire en l'entendant parler de mes yeux et je tournais la tête, me mettant à croiser son regard. Hop, mes battements accéléraient, ni vu ni connu, et je restais là encore, plongé dans son regard. « J'aime tes yeux aussi » La vérité, tout simplement. Je pense pas lui avoir caché ne serait-ce qu'un jour mon attachement pour ses yeux.

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— with perfect jenson

C'était idiot de lui demander ça mais t'étais pas dans ton état normal de toute façon. Fallait t'excuser, t'étais pas entièrement toi pour le coup et peut être que tu n'avais pas envie de l'être. Ouais. T'avais pas envie. Tout le monde dit que je suis une pute. Et même s'il avait pas envie de te le dire, t'étais persuadée qu'au fond, il le pensait. C'était obligée en fait. Mais ça serait bien. Ne plus rien ressentir du tout. Partir. J'ai envie de partir. Tu te mordais la lèvre le regard rivé vers lui alors qu'il s'tournait vers toi ton regard croisant le sien. Ouais, t'aimais définitivement ses yeux. Y avait un truc dans son regard qui te faisais chavirer. Mon père avait l'habitude de dire qu'on pouvait voir le vrai fond des gens dans leurs yeux. Tu peux voir qui je suis ? que tu lui demandais avant de sourire à nouveau. Tu levais ton bras approchant celui ci de Jenson avant de laisser tes doigts effleurer son visage. Moi j'crois qu'en réalité, t'es malheureux aussi. Tu te caches derrière ton argent, tes beaux costumes et ta vie parfaite mais t'es malheureux.

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— with perfect blue

« Et moi je dis que t'en es pas une. Donc non, pas tout le monde te le dit » Elle avait clairement une mauvaise estime d'elle, ce qui nuisait son image et elle se mettait plus bas que terre, malheureusement. C'était dommage parce que c'était une fille intelligente et assez futée. Mais non, son entourage, ses proches ne faisaient pas du tout en sorte qu'elle aille bien et elle finissait par se complaire dans son malheur. Ou presque. Elle en avait des tendances suicidaires qui étaient loin de me plaire pour le coup. « J'ai pas envie que tu partes » Il en était même hors de question pour le coup. Je tenais à elle, bien plus que je ne voulais l'admettre et ne plus l'avoir dans ma vie était assez compliqué alors si elle n'était carrément plus en vie, c'était pire. Enfin, je me plongeais dans son regard bleu océan et je pouvais très facilement m'y perdre, comme j'avais eu l'habitude les dernières semaines. J'allais lui répondre avant qu'elle ne finisse par faire une simple étude de mon cas, toujours en me fixant. « Je suis pas malheureux » J'avais une vie de rêve, je ne pouvais pas être malheureux. Mais elle en revanche, elle l'était. « Je pense que t'as envie d'être aimée. T'as envie d'être la personne la plus importante aux yeux d'une personne et, pour toi, aux yeux des autres, tu n'es qu'un objet... alors tu te laisses faire. Pas totalement mais ouais, tu les laisses t'utiliser. Sexuellement principalement. Et à chaque fois, tu perds de vue la personne que tu veux être... si bien que tu ne sais plus où t'en es. Tu ne sais plus qui tu es. »

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— with perfect jenson

Ouais. Il était malheureux. Ça s'voyait dans ses yeux. Tu pourrais en mettre ta main à couper. Puis tu le faisais pas souvent mais t'arrivais à bien les cerner les gens quand tu les regardais et.. Jenson était malheureux. Il vivait dans un monde d'apparence mais ses yeux n'était pas capable de mentir contrairement au reste. Pourquoi t'es gentil aujourd'hui ? C'était pas normal. Il était pas censé être gentil avec toi. La preuve était qu'un peu plus tôt, il t'avais directement attaqué. Alors pourquoi c'était plus le cas là ? C'est pas à toi de décider. Et peut être que ça serait mieux que tu t'en ailles. Pas dans un autre endroit, pas déménager ou quelque chose d'aussi futile. Non. Tu préférais t'endormir pour l'éternité. Ne plus jamais voir le soleil se lever, ne plus entendre les voix insupportables dans ta tête. Il pouvait pas comprendre à quel point tu souffrais à l'intérieur. Bien sûr que t'es malheureux et tu finiras par t'en rendre compte. C'était qu'une question de temps. Il s'voilait la face, s'mentait à lui même. Tu te trompes, je sais qui je suis. Je suis personne. T'avais laissé ta main retomber par terre, fermant les yeux doucement. Tu me rendrais un service ? Il le fallait. T'ouvrais à nouveau les yeux, le regard triste cette fois. Si j'te demandais de me prêter de l'argent, tu le ferais ? Et tu prendrais tout ce dont t'avais besoin pour signer ta fin.

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— with perfect blue

« Je sais pas » Enfin si, je sais. La voir pleurer pour la seconde fois me retournait et j'avais pas envie de la mettre plus bas que terre. J'avais pas envie d'être la cause de son mal-être encore plus poussé qu'avant qu'elle ne me voie. Ouais non, j'avais pas envie qu'elle soit encore plus mal alors j'étais gentil. Je l'amenais jusqu'ici où elle pourrait vider son sac, pleurer ou criser en toute intimité, sans que la population new-yorkaise soit au courant. « Et pourquoi pas ? » Le monde avait besoin de Blue, mais Blue ne s'en rendait tout simplement pas compte. C'était dommage, clairement, d'avoir des pensées si noires alors qu'elle était encore si jeune. « Si tu le dis » Elle se voilait la face pour le coup. Je n'étais pas malheureux et j'étais bien dans la vie que je menais. Le travail, l'argent et le pouvoir. C'était deux choses qui me plaisaient et qui me boostaient au quotidien. Sa main quittait ma peau et elle était de nouveau en manque. Ça faisait des jours que ça ne s'était pas produit et maintenant... maintenant j'en redemandais. « Combien ? » demandais-je avant de me tourner pour lui faire face, touchant à mon tour son visage, caressant sa joue avec mon pouce. Ouais, j'étais capable de lui donner, prêter si elle préférait, de l'argent si ça lui permettrait d'oublier ses tendances à vouloir perdre la vie.

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— with perfect jenson

Mais tu lui dirais pas pour quoi faire. Il ne te le passerait pas si c'était le cas. T'allais juste omettre les informations, les garder pour toi et ça serait sûrement mieux comme ça. Tu voulais pas l'impliquer directement dans ton suicide. C'était mal de faire ça, tu ne le lui souhaitais pas. Parce que c'est pas à toi. Je décide de ce que je veux. Et j'veux plus être ici. La vie avait été injuste avec toi. T'avais tout pris, tout enlevé. Y avait rien de bien chez toi. Absolument rien. Je détruis tout ce que je touche. Les gens en particuliers. Tu détruisais les personnes et t'avais aucun contrôle sur ça. Comme tu veux. T'aimais pas demander un montant en particulier. C'était déjà assez gênant de lui demander de l'argent à lui. Mais d'toute manière, t'étais convaincue que ça serait bien assez. Et il posait sa main sur ton visage caressant ta joue de son pouce. Tu sentais que tu sombrais au fond, t'étais plus capable de supporter les choses mais ce petit geste te faisait du bien. Alors tu laissais courir ta main jusqu'à la sienne qui était encore au sol, la posant dessus comme pour t'accrocher à quelque chose. J'ai aimé te connaître. Réellement.

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J'avais plus envie de l'entendre dire qu'elle ne voulait plus faire partie de ce monde. Non, je n'acceptais pas cette décision et il était clair que je ne pouvais pas rester sans rien faire. Elle ne méritait pas ce sort. Elle était fiancée, elle était supposée être amoureuse de ce type et quand bien même les choses vont mal entre eux, c'était pas une raison pour baisser les bras. « Tu m'as pas détruit » Après tout, j'étais encore là, j'étais à ses côtés à chercher de la faire rester parmi nous. Je n'acceptais pas sa décision et j'allais la contester de toutes les façons possibles et imaginables. Et quelque part, j'avais peur de ce qu'elle allait faire avec l'argent que j'allais lui filer. Elle ne cessait de parler de s'ôter la vie et... non, si ? Elle n'allait pas faire ça ? Je n'osais cependant pas lui demander ce qu'elle allait faire avec, préférant caresser sa joue doucement de mon pouce. Et puis sa main rejoignait l'autre, libre. Et mon regard se perdait dans le sien, une nouvelle fois. Comme si je plongeais dans un océan inconnu. « Ne me quitte pas » glissais-je dans un soupir avant d'approcher mon visage du sien, collant mes lèvres aux siennes. Je manquais à ma promesse, certes, mais je n'avais tout simplement pas pu m'en empêcher. C'était comme si j'étais attiré par elle... comme un aimant.

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— with perfect jenson

Peut importait vos querelles incessantes. Disons que c'était la faute au choc des genres. Vous veniez pas du même milieu de base alors forcément, valait s'habituer au mode de vie de l'autre. Puis il représentait tout ce que tu détestais alors.. Pourquoi est ce que tu étais autant attirée par lui ? Crois moi, ce n'est qu'une question de temps. Si tu restais à ses côtés, tu finirais par le détruire comme tu avais fais avec tout les autres. Parce que c'était comme ça que tu fonctionnais même quand tu ne le voulais pas. Tu finissais par détruire les gens et tu ne pouvais rien contre ça. Si je le fais pas, c'est toi qui le fera. Comme quand il t'avais sauvagement mis à la porte de son bureau. Parce qu'il était cet homme riche, de dix ans ton aîné et que tu n'étais que Blue, cette gamine qu'il aimait juste sauter. Et pourtant, il venait poser ses lèvres sur les tiennes sans que tu ne comprennes pourquoi et.. Tu te reculais soudainement, le regard chargé d'incompréhension. Pourquoi ? C'était la question qui tournait en boucle dans ta tête mais y avait aussi son regard. Ses yeux que t'aimais tant. Alors tu revenais chercher sa bouche doucement. C'était pas le genre de baiser qui laissait penser qu'il pourrait y avoir plus. Non, c'était le genre de baiser doux, sans arrière pensé. Comme quand on tombait doucement amoureux. Comme quand on sombrait dans quelque chose de puissant.

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« Je pense pas » Après tout, j'avais quand même appris à la dompter, à la comprendre pour la plupart des choses. Elle était d'humeur dominatrice avec les hommes, ne souhaitant pas les laisser prendre le contrôle. Et je suis un homme de contrôle. Voilà pourquoi on se prenait si souvent la tête au final. Mais c'était pour ça que notre relation était assez spéciale. Et puis de toute façon, j'avais pas envie qu'elle me quitte, encore. Alors je lui disais, doucement, avant que mes lèvres viennent rencontrer les siennes. C'était pas comme d'habitude. Non, c'était calme, doux et plein d'affection. Rien de ce dont nous avions l'habitude par le passé, les baisers pleins de passion et d'envie, de désir. C'était assez troublant. Sauf qu'elle se reculait, clairement troublée par ce qui se passe. Est-ce qu'elle aussi elle a le coeur battant ? J'en savais trop rien, mais moi oui, ça tambourinait dans ma cage thoracique. Et puis elle revenait, laissant alors ses lèvres collées aux siennes. Encore une fois, rien qui ne laissait penser qu'on irait plus loin. Ça restait un baiser chaste et... amoureux ? Non, c'était pas amoureux, mais l'affection était clairement là oui. C'était... rempli d'affection. Et puis mon front collé au sien, je glissais à nouveau « Ne me quitte pas... encore »

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— with perfect jenson

Ou peut être que t'étais juste trop défoncée pour calculer vraiment les choses. Ouais, c'était peut être ça. Parce que t'avais pris trop de truc pendant la journée. Parce que tu sentais que ton cerveau était encore embrumé et forcément, peut être que t'arrivais juste pas à réagir normalement. Mais.. Y avait ce truc quand il t'embrassait. Ce truc quand TU l'embrassais. Ton coeur qui battait soudainement plus vite, les papillons dans le ventre et cette envie fulgurante de te blottir dans ses bras pour ne plus jamais le quitter. C'était bête, tellement bête. Il était marié et toi, t'allais bientôt l'être. Arrête.. que tu soufflais en fermant les yeux. C'était mal de sa part de te demander ça. Parce que ça rimait à rien, parce que ça n'avait aucun sens. Tu laissais son souffle s'propager sur ta peau pendant encore quelques secondes avant de te redresser plongeant ta tête dans tes genoux. Tu te droguais trop ces derniers temps. Le tremblement de tes mains le prouvait assez bien. De même que les marques sur tes bras. T'y étais peut être allé un peu trop fort et maintenant, tu sentais le manque.

Unconvenient meeting
— with perfect blue

Pourquoi elle allait se marier ? Pourquoi elle ne demandait pas de l'aide à son fiancé ? Ah, oui. Il préférait de loin rejoindre son ex-petite amie pour l'aider plutôt qu'apprécier la présence de sa fiancée, le soir de leurs fiançailles. Si beaucoup pensent que je ne respecte pas assez ma femme, je pense tout de même que j'étais un bien meilleur homme que lui. Au moins, je la respectais dans l'intimité et je la faisais passer bien avant certaines autres choses. Après tout, elle restait ma femme, elle portait mon nom et puis j'étais proche d'elle. Suffisamment pour vouloir lui faire un enfant, comme elle le désire tant. Et puis une fois le baiser terminé, elle restait quelques instants comme ça, après une dernière supplication de ma part avant de se redresser et de coller sa tête dans ses genoux. Elle tremblait, bien trop pour que ce soit simplement de la tristesse. Du manque ? Peut-être ouais. Je me redressais, assis à côté d'elle, glissant ma main doucement dans son dos. « Dis moi si je peux faire quelque chose pour toi » Dans l'immédiat, évidemment. Même si j'étais tenté de la prendre contre moi, calée dans mes bras, histoire de la réconforter. Mais je n'étais pas sûr que ce soit ce qu'elle veuille.