Lorsque je suis venue au monde, le 1er janvier, j’avais déjà deux sœurs, Miranda et Isadora. Deux autres sont venues complétés la fratrie après moi, Rebecca et Gabriella. Notre père est pasteur, de ce fait, nous avons grandi et évolués dans un univers familial où la religion occupe une place importante, très importante. Il a imposé des règles, que nous devons toutes respectés et cela, malgré le fait que nous soyons toutes majeure ! En fait, tant que nous ne sommes pas mariées et que nous vivons sous son toit, nous devons nous pliés à son règlement. C’est chiant, mais je ne suis pas en mesure de me rebellé ! Je ne vais pas citer tout ce qu’on père a inventé pour nous tenir en laisse, mais voici les plus importantes. A table, nous devons impérativement terminer notre assiette, quitte à rester devant des heures durant parce que la bouffe de maman est indigeste ! Nous pouvons parler, à condition d’avoir demandé la permission avant, bien sûr, à table, la télévision est interdite, d’ailleurs, nous n’avons pas de télévision dans notre chambre et l’accès à internet se fait sur l’ordinateur familial, je crois que papa vérifie scrupuleusement chacune de nos connexions. Nous devons nous rendre à l’église tous les dimanches, participer à des œuvres de charité et bien sûr, être actives au sein de notre paroisse. Nous avons le droit de sortir, il ne nous l’interdit pas, sauf que nous devons respecter un couvre-feu et rentrer au plus tard, à 22 heures ; ce qui explique pourquoi Gaby, la plus jeune d’entre nous passe par la fenêtre de sa chambre ! Nous devons portée des vêtements décents et avoir un langage irréprochable, pas de grossièretés, et ça, je ne suis pas capable de le respecter, parce dès que j’ouvre la bouche, je jure comme un camionneur, à faire dresser les cheveux sur la tête de mon père ! Chez nous, interdiction de boire de l’alcool, de fumer ou de prendre une quelconque substance illicite. Nous avons le droit d’avoir des copains, et même des petits copains, mais attention, à l’unique condition qu’il soit bien sous tous rapport. Je veux dire par là, propre, bien élevé, faisant des études importantes, qu’il aille à l’église tous les dimanches, qu’il soit actif au sein de la paroisse, qu’il ne soit ni tatoué, ni mal fagoté ; la liste est longue. Le cas contraire, il ne passerait pas la porte de notre maison, papa y veillerait !

Enfin, je ne suis pas ici pour vous parler de mes frangines, mais bien de ma petite personne. Je m’appelle Alexandra, mais tout le monde me surnomme Lexie. Je viens d’avoir vingt-trois ans. J’étais bonne élève à l’école, de ce fait, j’aurais pu entreprendre de longues études, mais j’ai préféré me tourner la coiffure, je prépare donc un diplôme qui me permettra d’ouvrir, je l’espère, mon propre salon de coiffure. Ma meilleure amie, que je connais depuis la classe de sixième, ne plait pas du tout à ma famille, c’est une fille très libre. Elle est enfant unique, mais n’a que des cousins et a donc été élevée dans un milieu presque exclusivement masculin, elle est donc devenue féminine par provocation et c’est ce qui ne plait pas à ma famille. Elle porte des jupes très courtes, trop courtes de mon avis, mais au fond, je l’envie. Elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut et ça me plait. Il m’est d’ailleurs arrivé à plusieurs reprises de ne pas respecter le couvre-feu parce que j‘étais avec elle. Inutile de préciser que ça à chauffer pour mon matricule après coup !