Hey it's me again
— with perfect blue

Il n'était pas question de sentiments ou de vouloir partager des trucs ensemble, pas du tout. Juste du sexe et que du sexe. Elle et moi et des tas de parties de jambes en l'air plus fabuleuses les unes que les autres. Et pourtant, j'avais une certaine satisfaction à l'idée de savoir que j'étais le seul et unique à la faire crier et à lui faire atteindre l'orgasme. Ouais, une satisfaction qui me plaisait drôlement bien. Et puis pour la peine, je n'avais plus trop envie de passer la journée enfermé dans ce bureau, même en sa compagnie. Alors je proposais qu'on sorte, qu'on aille ailleurs mais sans forcément faire les touristes. « Tester le room service du Four Seasons. T'y as déjà été ? » Pas sûr, mais je demandais quand même. Peut-être ne connaissait-elle pas. Enfin, j'allais très vite être fixé pour le coup et j'attendais sa réponse, calant mon dos contre mon dossier. « Et puis on peut apporter des accessoires si jamais ça te botte » Non mais parce que je sais qu'elle est fan des menottes autour de mes poignets pour le coup donc je propose, sait-on jamais.

Hey it's me again
— with perfect blue

Pour le coup, j'avais ce que je voulais et j'en étais bien heureux. Elle n'avait envie de voir personne ? C'était pour le mieux, vraiment. Enfin, elle pourrait toujours aller voir ailleurs mais j'espérais que non, parce que j'étais possessif et j'aimais pas partager ce qui m'appartenait. Ce discours avait tout de même l'air très misogyne ou macho, et c'était sûrement le cas. Mais Blue m'appartenait à présent et je la considérais comme mienne. Jusqu'à quand ? J'en avais aucune idée. À vrai dire dans ma tête, c'était elle qui allait rompre notre espèce d'engagement, trouvant un homme qui lui convienne et qui saura prendre soin d'elle. M'enfin. « J'en sais rien, avec ton beau-père, qui sait. » C'était le genre d'homme à fréquenter ce genre d'hôtel. La preuve, son gala à l'Empire State Building était un gros coup médiatique et un coup de pouce pour sa campagne pour sa réélection à la mairie de New York City. « Hop, prépare toi alors, John va s'occuper de tout » Je lui tapotais les fesses, l'obligeant à se lever alors que j'attrapais mon téléphone sur mon bureau. « John, la chambre duplex du Four Seasons, asap. On est là dans cinq minutes » Et voilà comment je gérais les choses. À la McAllister.

Hey it's me again
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« Je le savais » Taquineries oblige. Enfin, expliquer l'inexplicable, c'était tout juste impossible. Les choses se faisaient naturellement et puis du coup, je me posais pas trop de questions. Ouais, je laissais les choses faire puisqu'il ne s'agissait que de sexe et de rien d'autre. De sexe possessif. Bref, elle s'était levée - avec une claque sur ses fesses - et puis j'appelais John pour qu'il puisse gérer cette réservation à l'hôtel. Le Four Seasons, avec la chambre du dernier étage qui était limite un appartement tout entier. Oui, je pense qu'on saurait assez bien s'amuser tous les deux dans cette chambre. Me semble que, d'après mes souvenirs, il y avait un jacuzzi en plus. « J'ai déjà raccroché » Et puis John avait déjà l'habitude de mon "impolitesse" de toute façon, c'est pas maintenant que ça allait changer. « Tu descends et tu montes dans la voiture, je te rejoins bien assez vite. Et puis tu pourras reprendre ta discussion avec John » disais-je en faisant un clin d'oeil, attrapant mon manteau sur le porte-manteau, tout en la regardant.

Hey it's me again
— with perfect blue

Je savais bien qu'elle appréciait les conversations à sens unique qu'elle faisait avec John. Ouais, disons qu'elle appréciait le fait qu'il me supporte sans rien dire, se laissant faire et le fait qu'il ne parle pas. Je pense qu'elle compatit pour lui surtout, voilà pourquoi elle l'aimait bien. Mais il n'était pas mal traité ou quoi, il faisait son boulot, voilà tout. Respectant scrupuleusement le contrat qui le liait à moi. Quoiqu'il en soit, je ne disais rien et je la laissais descendre pour rejoindre mon chauffeur et homme à tout faire. Je passais voir ma vraie secrétaire pour lui dire de déplacer à demain tous mes rendez-vous, et de dire que j'étais donc indisponible pour la journée et qu'il fallait me déranger sous aucun prétexte. Une fois dit, je descendais le building et puis je rejoignais ma voiture, m'installant à l'arrière où Blue m'attendait déjà. « On peut y aller, on est libre pour la journée. » Puis même que ma main venait attraper celle de Blue et mon regard se perdait dehors, admirant alors tous les buildings et new-yorkais marchant pour rejoindre leur boulot, leurs amis ou leur famille. Ouais bah finalement, j'étais bien où j'étais. Dans ma bulle, avec Blue.

Hey it's me again
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Une fois dans la voiture, libéré de toute obligation, je chopais la main de la jeune femme et puis je laissais mon regard divaguer vers ces autres personnes, aux vies bien monotones. Ouais, pour la peine, je ne les enviais pas. Ils se pressaient tous pour un truc, chose que je ne connaissais pas. Jamais je ne me pressais, pour quelque raison que ce soit. Et puis je l'entendais, Blue, juste à côté de moi. Elle reniflait et faisait encore d'autres bruits plus bizarres les uns que les autres. Fronçant les sourcils, je tournais la tête dans sa direction, serrant un peu plus ma main autour de la sienne. « Blue, ça va? » Oui, j'étais inquiet pour elle et ce, depuis le moment où elle m'a pété une durite dans la rue, quand elle était encore sous les effets de la drogue. Et puis aussi quand elle est tombée inconsciente quand je lui tournais le dos, dans une chambre d'hôtel le même jour. Je me rapprochais d'elle, lâchant sa main pour venir enrouler mon bras derrière elle, l'obligeant alors à venir se caler contre moi. Peut-être que j'arriverais une nouvelle fois à calmer ses envies de drogue. Peut-être. Ou peut-être pas.

Hey it's me again
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J'aimais pas la voir comme ça. Non mais c'était étrange cette façon que j'avais de vouloir la protéger du monde extérieur. Elle n'allait pas bien, elle n'allait vraiment pas bien et je ne savais pas comment remédier à tout ça. La dernière fois, juste ma présence avait suffit à la calmer. Là ? Elle n'était pas dans le même état donc je ne saurai dire si ma présence suffit ou pas. Tout ce que je faisais, c'était enrouler mon bras autour de ses épaules, l'incitant à venir se poser contre moi. Et elle se laissait faire, se collant à mon corps. Ça va passer... j'en étais pas si sûr. C'était repousser que le moment où son corps allait clairement lâcher. Mais j'étais pas un expert en la matière, sachant très bien quelles doses étaient suffisantes. Ouais, bien sûr j'avais déjà eu des crises de manque, mais rarement, puisque j'arrivais tout le temps à me fournir en temps et en heure. Posant mes lèvres sur sa tempe, je venais resserrer un peu plus mon étreinte autour d'elle. « On est arrivés » disais-je simplement alors que la voiture s'immobilisait devant l'hôtel en question. Ouais, pour le coup je ne savais pas ce qu'il en était. « Tu veux toujours passer le reste de la journée avec moi ? » Ouais, peut-être qu'entre temps, elle avait revu ses priorités et ne voulait plus passer de temps en ma compagnie.

Hey it's me again
— with perfect blue

Elle avait l'air tellement ailleurs pour le coup et j'étais quand même assez inquiet à propos de son état. La voiture s'était immobilisée devant l'hôtel dans lequel nous avions une réservation. Ouais, on était arrivé devant mais on restait tout de même à l'intérieur de la voiture puisqu'il était hors de question qu'il en soit autrement, vu qu'elle allait mal. En fait, j'avais aucunement envie de la forcer à faire quoique ce soit. Elle n'allait pas bien, et nos projets tombaient à l'eau. « Je vais te raccompagner chez toi » Pour le coup, ça restait la meilleure chose à faire. Je faisais signe à John discrètement pour qu'il se remette en route. Ouais, je connaissais son adresse puisque j'avais tout de même rassemblé quelques informations sur elle. Et donc, son adresse faisait partie du dossier constitué. Je restais mon bras autour d'elle, attrapant sa main de ma main libre et je tentais de la réconforter du mieux que je pouvais. « Faudra que tu te reposes surtout et.. pas de conneries. » J'avais cru comprendre qu'elle avait tendance à se laisser aller dans la noirceur et je refusais tout bonnement qu'elle aille jusque là, quitte à passer la journée avec elle.