Allongée dans le lit, Layla tâta l'autre côté du matelas pour enlacer son cher et tendre du nom de James. Malheureusement pour elle, personne n'était là. Difficilement, elle ouvrit alors les yeux et constata qu'il n'était ni dans le lit, ni dans la chambre. Elle souffla et s'étira, se disant qu'il devait probablement être dans les toilettes car elle entendait des bruits de fond. Et c'est alors qu'elle se réinstallait pour pouvoir replonger dans le sommeil que le portable de James se mit à vibrer. Layla grogna et ignora le bruit, tant elle voulait se remettre à dormir, mais, manque de bol, le téléphone vibra de nouveau. Cette fois, la blonde se décida enfin à bouger pour attraper le portable afin de le mettre en silencieux, mais c'est alors que ses yeux tombèrent sur une phrase plus qu'intéressante: "Je ne sais pas si c'était fait exprès ou non, mais tu as laissé ton boxer chez moi... Il serait grand temps que tu passes le chercher, qu'est-ce que tu en dis? ;) Je t'attends..." Layla n'avait plus envie de dormir, ça non. Devant ce message, elle était comme paralysée. Devait-elle s'affoler? Elle ne savait pas. Elle s'était toujours jurée de ne jamais regarder dans les messages de James, mais elle devait en avoir le cœur net. Elle entra le code du téléphone (elle avait vu James le rentrer une centaine de fois) et fouilla dans les messages en quête d'un autre message de ce genre. Et ce n'est pas un seul message qu'elle trouva, non, mais toute une flopée. A tel point qu'elle ne savait plus où donner de la tête. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'on allait devoir ramasser son cœur à la petite cuillère après ce qu'elle venait de voir. Elle se leva doucement et sortit de la chambre, le portable à la main, et à la seconde où elle aperçut James - qui d'ailleurs lui adressa le plus beau des sourires -, elle lui balança le téléphone à la figure d'une force qu'elle n'aurait jamais soupçonné posséder. « Il y a ta pute qui te demande te passer récupérer ton boxer, tu ne devrais surtout pas la faire attendre. » répliqua-t-elle avant d'enfiler un manteau par dessus ses sous-vêtements, des pantoufles et de quitter l'appartement. James n'avait même pas protesté, sans doute bien trop sous le choc pour dire quoique ce soit. Pendant les jours qui suivirent, il supplia Layla de l'écouter, de l'excuser, de le reprendre. Mais c'était bien trop tard, le cœur de la jeune Matthews était déjà trop brisé pour pouvoir être réparé.

Dring. Dring. Dring. Le numéro était masqué, mais Layla savait pertinemment qui c'était. Voilà deux semaines que sa mère l'appelait sans arrêt; elle ne supportait pas que sa fille ne veuille plus lui adresser un mot. Mais la jeune Matthews avait ses raisons: son père avait surpris sa mère en train de le tromper, et ça, ça ne passait absolument pas pour la blonde. En plus de se faire détruire le cœur un an plus tôt par l'homme qu'elle aimait, elle apprenait que sa mère ne valait pas mieux que James. Elle avait détruit le peu d'espoir que Layla avait en l'amour car elle avait détruit, selon cette dernière, l'image du couple parfait. Dring. Dring. Dring. Sa mère la harcelait sans arrêt et c'est pourquoi ce jour-ci, Layla décrocha une bonne fois pour toutes, pour mettre les points sur les i. « Arrête de m'appeler. » lança-t-elle sèchement. « Je suis ta mère, Layla j'ai le droit de t'appeler. Laisse moi t'expliquer s'il te plait, au moins une fois. Ma chérie, s'il te plait. Je t'aime. » La blonde n'était absolument pas dans une humeur compréhensive, non bien loin de là. « Ouais, tu aimais papa aussi hein. » lança-t-elle ironiquement avant d'enchainer sans lui laisser parler. « Écoute, si j'ai décroché c'est pour te dire d'arrêter de m'appeler. Je vais changer de numéro si tu continues. Je ne veux plus t'entendre ni te voir pour le moment, et en insistant tu empires les choses. Alors stop. » Elle raccrocha sans écouter sa réponse, car elle s'en moquait. C'est une des rares fois que Layla parla à sa mère pendant ses trois dernières années. Aujourd'hui, elle ne lui a toujours pas pardonné et elle se dit qu'elle n'y arrivera jamais. Selon elle, sa mère a détruit quelque chose chez elle, une chose que James avait déjà bien abîmé. Elle aurait commis un acte irréversible.