Wells-Nichols. Ce nom qui me colle à la peau, de par sa réputation, sa grandeur, ses rumeurs, sa fortune. J'ai hérité de tout cela de ma mère. Porter ce nom, c'est un avantage, soyons franc. Moi qui voulais percer dans la mode, le mannequinat. Ce nom a été un réel atout, et le sera probablement encore pour la suite. Tellement de choses on été dites sur ma famille, ma mère, ma grand mère, mon supposé père.. D'où venait cette petite fille Wells-Nichols, qui n'avait pas de père? On m'a longtemps pensé illégitime, pas de vrai sang W-N. J'étais.. l’intrus. Aux yeux des membres de ma famille moins proche, des médias, de tout le monde. J'étais le mystère, j'en ai toujours été un. C'est peut être pour cela que je me suis battu pour prouver qui j'étais, pour entrer dans les codes de la famille, de l'élite dont je faisais bel et bien parti. Plus jeune, à l'école, je passais pour la gamine chanceuse adoptée par la wonderful women Lise Wells-Nichols. Je n'avais pas le même titre que les autres, j'étais l'étrangère. Sauf que j'étais comme eux. Les médias ont alimenté trop de choses sur moi, résultat je n'étais pas crédible, à seulement 7 ans. J'ai au fil du temps réussi à m'intégrer, à montrer aux autres qui j'étais vraiment, et également grâce à ma mère qui a rétabli la vérité en avouant son histoire d'amour avec un voyou du Bronx dont elle était amoureuse et qui l'a lâchement abandonnée lorsqu'elle est tombée enceinte. Dès lors, je comptais, je comptais comme la fille, l'héritière légitime de la famille Wells-Nichols. Le lycée, a été décisif pour moi. Je me suis forgée, ce caractère de requin parmi les requins. On a pas le temps de réfléchir dans ce monde, on doit juste mordre avant d'être mordu, et surtout, ne reculer devant rien. Alors, quand à 17 ans j'ai eu la possibilité de commencer ma carrière de mannequin, rien ne m'a arrêté. Je n'en serais peut être pas là sans cela, mais cela aura été un mal pour.. Mieux je dirais. L'année de mes 17 ans, j'ai rencontré Kenny. Ce grand Kenny, qui dirigeait une des plus grande agence de mannequin de NYC. Il me voulait, je le voulais. Chacun à notre manière. Il voyait en moi ce potentiel, de mannequin parfaite. Je voyais en lui ce potentiel d'homme parfait. J'étais pathétiquement amoureuse d'un homme de 15 ans de plus que moi. J'ai tout donné à cet homme. Mon amour, mon corps, ma vie. J'avais l'impression d'être sa perle, son rayon de soleil.. sauf que Kenny, il était du genre à aimer les perles. D'ailleurs, il avait tellement de perles qu'il aurait pu en faire un bracelet Pandora vous voyez. J'étais anéantie, trahie et dévastée. Mais j'avais décollé, j'avais des contrats, mon visage circulaient chez les professionnels. Et j'ai compris, que dans ce monde, on est égoïste, on doit penser à soi, avant les autres. Et ça, je l'ai plutôt bien calquée sur ma personnalité. Depuis tout ça, j'ai enchaîné les contrats, les défilés, les galas.. Je rends ma mère fière parce que ça me rends heureuse qu'elle voit sa fille réussir. Et je fais tout pour. Quitte à m'exposer, à me soumettre à des choses pas très avantageuses, je n'hésite pas. Je vous l'ai dis, je suis prête à tout. Je mène une vie à 100 à l'heure, où je n'aime pas me priver, et où je fais ce qu'il me plaît. Mais c'est à se demander parfois si tout ceci, est vraiment ce dont j'ai réellement envie..