Certaines rues de New-York ne sont pas fréquentables, il n'y a que les exclus qui s'y trouvent. Tu y es, tu n'as vraiment ta place dans ce monde, tu le sais. Tu t'approches d'un homme, lui tendant un biller de dix dollars. Pourquoi faire ? La marchandise passe de sa main à la tienne, tu as ce petit sachet blanc qui va te vendre du rêve, te faire sentir un peu mieux. C'est mal, c'est illégal mais qu'est ce que tu en as foutre ? Les autorités se fichent totalement de vous, tant que vous ne faites pas de désordre. Ici, les gens ne vous pointent pas du doigt, se fichent totalement de vous, ils sont tous dans la même merde. Le rêve américain ? Rien à foutre, tu n'auras jamais cette chance et si tu l'avais, tu te connais, tu gâcherais tout. Le bonheur est un rêve impossible à réaliser pour toi, tu ne peux pas le connaître, et tu ne supportes pas ces gens qui ont des rêves.

Tu prends une ruelle plutôt sombre, te posant dans un coin. Tu as besoin de ta petite dose quotidienne pour continuer tranquillement cette nuit. Il n'est que vingt-heures, il est tôt encore. Tu sors un petit carton, posant de façon linéaire la poudre blanche. Hop. Une ligne. Hop. Deux lignes. Tu renifles. Hé! Toi là! Tu lèves ta tete, et tu vois un homme plutôt bien sappé. Qui est-ce ? Ta main est dans ta poche, tu as cette lame au cas où il te chercherait des noises. Finalement, l'inconnu ne te veux aucun mal. Il t'explique qu'il est un agent et qu'il cherche des gens pour un film sur l'univers des toxicomanes. Mais... Tu ne comprends pas. Pourquoi toi ? Il t'explique que pour jouer ce rôle, il lui fallait quelqu'un de drogué réellement, et surtout qui ne vient pas du show bussiness. Il continue, te disant que c'était la chance de ta vie et de vivre ce fameux rêve américain.


C'était il y a mois, et depuis le film a fait un carton phénoménal malgré le faible budget. L'agent est resté dans ton entourage, tu es riche désormais.