Une cigarette entre les doigts, une troupe de guignols qui t'entourent. Une bouffé, peut-être un peu trop grosse, la toux te donne envie de suffoquer.

C'est ce qu'on appelle la jeunesse.

Pour moi ce n'est que stupidité et mépris. Ces visages rempli d'hypocrisie et d'idiotie, à croire qu'ils veulent juste finir la soirée à savoir lequel d'entre eux sera le plus bourré. La victoire ? C'est celui qui fini à l’hôpital qui l'emporte. Et on en rigole, parce qu'on ne sait pas vraiment ou on va. On a pas d'idée, pas d'avenir, on est juste perdu dans un cycle néfaste ou tout le monde t'emporte en te prenant par la main.

Habile de mes mains avec une manette, on ne peut pas dire que je sois habile avec les relations humaines. Toujours introverti, parfois seul, trop souvent maladroit. On s'attache à qui voudra bien de nous, on fini dans une zone que cette jeunesse dévergondée vous dira "friendzone" et on repart bredouille.

Malheureux, moi ?

Non.

J'aime ma vie. J'aime être cynique, parfois rabat-joie. Je ne suis jamais réellement sorti étant jeune, préférant principalement faire des choses calmes. Une comédie pour avoir le dernier jeu pokémon ? Jamais. D'ailleurs, comédie n'est pas un mot pour moi.

J'avance depuis toujours sans vraiment savoir ou je vais. Bon élève, parfois trop, souvent mis de côté car un peu trop mature pour mon âge, même mes parents parfois un peu trop amicaux et vivants m'agacent. Ça ira mieux en grandissant, et pourtant... Pourtant j'ai mes caprices, mes envies. Finir au pair, c'est au final un grand pari. Personne ne croit en moi, mais c'est un défi. Je n'ai rien à leurs prouver, juste m'évader, parce que de grandes choses, j'aime en voir... Et puis quitter cette routine de garçon à maman, cette routine dans mon pays, ma ville, avec mes voisins, mes prétendus amis... Vivre une vie paisible. Loin. Seul. se reconstruire... Ou tout simplement commencer.

J'ai deux kids sous ma responsabilité et pour des raisons de confidentialité, je ne vous dirait pas le job des parents. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'ils sont plutôt cool et agréable à vivre.

Et là vous vous demandez d'où viens mon problème ? Personne ne sait, j'ai toujours été comme ça. Au final je n'ai pas besoin de parler de moi, car je commence à peine à écrire sur cette feuille blanche qu'on définirait comme ma vie.