Casey ► Ruin a life, ruin a dinner

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

T'es bien gaulé en pingouin. Ilhan et son naturel... Il venait de faire naître un léger sourire sur mes lèvres. On avait passé l'après-midi ensemble à jouer à la console, mais là, je devais me préparer pour ce foutu gala. J'avais pas envie d'y aller, mais en tant que futur Pdg de la boite de mon père je devais y aller, je devais au moins faire acte de présence, même si je n'allais sûrement pas y rester toute la soirée, du moins, c'était ce que j'espérais... Alors, ouais, je me retrouvais en pingouin, comme venait de le dire si élégamment Ilhan... Costard-cravate comme le voulait la soirée trop huppé où j'allais devoir aller. Je soupire en terminant d'attacher la veste de mon smoking, debout derrière le fauteuil où mon meilleur pote à encore ses fesses posés dessus terminant sa game. "J'ai pas envie d'y aller." Lui lançais-je alors pour lui faire comprendre à quel point cela me faisait chier, mais également qu'il allait devoir bouger ses fesses de là pour aller chez lui ou je ne sais où.

Et il fini par lâcher ma console pour partir. Je le laisse y aller avant, pour fermer l'appartement comme il faut et surtout vérifier que je n'ai rien oublié, comme l'invitation à l’événement, bien que même si je ne la présente pas, on me reconnaîtrait, après tout, je ne suis pas du genre à passer inaperçu. Mais soit, je descends jusqu'au parking privé de l'immeuble pour prendre ma voiture. J'ai pas envie de dépendre d'un chauffeur, sinon, je risque de voir ma mère rappliqué, parce qu'elle aime que je me montre à ses côtés et aux côtés de père, même si être avec mon père me dérange moins que d'être avec elle. J'ai réellement un soucis avec les femmes depuis ma rupture avec Casey.

Au volant de ma Corvette noire, je fonce ainsi jusqu'à l’hôtel où à lieu l’événement. M’arrêtant alors devant l'entrée, je sors de la voiture et lance mes clés au voiturier. "T'as pas intérêt à faire des griffes." Menace en l'air ou pas, je ne sais pas moi-même, mais peu importe qu'il connaisse son métier ou pas, il a pas intérêt à abîmer ma voiture, j'y tiens. Pourtant, sans même attendre qu'il démarre pour surveiller sa conduite, parce que oui, il y a des paranos qui font ça, je n'en fais pas encore partie, heureusement, je me dirige vers la grande porte d'entrée où un portier s'empresse de m'ouvrir la porte à moitié vitrée.

Je le remercie d'un signe de tête tout en replaçant ma cravate comme il faut, vérifiant que rien ne cloche dans ma tenue, pour ne pas encore avoir droit à un sermon de ma mère, je rentre dans le hall avant de me faire guider vers la salle de réception où semble-t-il les convives sont déjà attablés. Suis-je en retard ? Je relève mon poignet droit et regarde ma montre. Une quinzaine de minute de retard. ça va encore. Faut savoir se faire désiré parfois... Ouais, je me trouve des excuses parce que j'ai vraiment pas fait gaffe à ça. Sauf que là, j'aurais préféré ne pas venir quand je vois la table à laquelle on me guide et surtout qui s'y trouve. "La poisse." Laissais-je échapper alors de façon pas réellement discrète alors que je regarde mon ex assise à côté de l'unique place libre restante.Je me force alors à sourire, prenant place à cette dite table, saluant les personnes présentent et surtout, surtout, ignorant la styliste à mes côtés. "Bonsoir, excusez mon retard." J'ai pas intérêt à avoir des soucis ce soir, surtout que j'ai déjà croisé le regard réprobateur de ma mère à cause de mon retard. J'avais pas fait gaffe à l'heure c'est pas pour une fois !

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Je me serais bien vautrée dans mon lit en fin de soirée pour y rester jusqu’au lendemain matin. Mais j’avais ce gala de prévu et il est clair que je me dois de faire acte de présence. Non seulement il va y avoir beaucoup de gens avec de l’influence- et donc me faire un réseau plus large qui peut mettre utile par la suite – mais en plus de ça, j’allais porter une nouvelle robe que j’avais confectionnée et donc unique – et pourquoi ne pas susciter l’envie d’avoir la même dans les petits yeux de ces grandes dames riches à craquer. C’est donc en pestant légèrement contre le monde autour de moi que je me décide à lever mes petites fesses de la chaise de la salle à manger pour prendre la direction de la salle de bain.

Maintenant que je suis habillée, j’ai retrouvé petit à petit la motivation et un léger sourire s’inscrit sur mon visage. Je me regarde dans le miroir et je suis plutôt fière de ce que je porte, il faudra que j’évalue le succès ce soir et que j’en parle au bureau lundi matin. C’est donc habillée de ma longue robe rouge, mes cheveux coiffés en un chignon détachés laissant quelques mèches crollées s’y échapper que je rejoins mon taxi qui m’attend en bas. J’ouvre la porte de la voiture avant de m’arrêter et de fouiller dans mon petit sac après l’invitation. Tête de linotte. Je demande au jeune homme de patienter avant de retourner à toute vitesse pour prendre l’invitation qui trône sur la table de la cuisine. Toujours ce problème avec moi, je ne pense jamais aux choses importantes et j’oublie toujours quelque chose. Quand ce n’est pas mon portable, c’est mes clés.

Si mes souvenirs sont bons c’est bien la première fois que je vais à un gala en tant que styliste, du moins représentant ma profession. J’ai un peu un coup de pression car je dois dire que je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre d’évènement. Et pourtant il faut que je m’y fasse car j’ai bien conscience que ma vie va sûrement tourner autour de ça, surtout dans le milieu dans lequel je me trouve. Ce qui n’est pas pour me déplaire évidemment, qui ne voudrait pas se retrouver dans un monde de gens influent, avec de l’argent, des bonnes manières et qui sentent toujours bon ?

Le taxi s’arrête un peu avant l’entrée du bâtiment, je lui laisse une liasse de billets dans la main avant de sortir de la voiture, prenant bien soin de ne pas arracher le tissu de ma robe. Je me retrouve en plein milieu de cette salle parfaitement décorée. Des lustres énormes, des serveurs passant avec un plateau et des coupes de champagne, des tableaux de grands peintres, les tables sont habillées de nappes blanches, sobres et classes. Je ne peux m’empêcher d’avoir ce sourire figé sur mes lèvres, moi qui ai toujours rêvé de cette vie-là, elle est maintenant à portée de main.

Un maitre de salle vient à ma rencontre pour me mettre entre les mains une coupe et me diriger vers ma place. Je me retrouve complètement comme un cheveu dans la soupe, ne connaissant ni l’un ni l’autre. Je fais comme si je regardais autour de moi, les détails, comme si j’étais grandement occupée mais en même temps je ne sais pas très bien le comportement que je dois adopter. Sur le coup je me dis que la soirée va être longue, vraiment longue.

Je sens une présence à mes côtés, je suppose mon voisin de table. J’y jette un œil. Je dois m’y prendre à deux fois. Nooooooooooooon. Mais POURQUOI ? Je pince des lèvres, dégluti difficilement et le malaise est vraiment palpable, le froid. J’apporte la coupe de champagne à mes lèvres avant d’avaler une gorgée, goût amer, mes yeux rivés sur le plafond. Sloan … Dis-je finalement dans un murmure comme pour le saluer. Bon après tout ça fait des années, on est grand maintenant et on se doit d’être mature, se dire bonjour est la moindre des choses non?

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Je faisais de mon mieux pour l'ignorer, pour essayer de faire genre non ce n'est pas mon ex qui est assise à côté de moi et avoir une tenue normale, enfin, non plutôt de simplement parler avec les autres en faisant attention à ce que la conversation ne se tourne pas vers elle... Sauf qu'elle se décide à me parler, m'appelant par mon second prénom et je tourne la tête vers elle, la regardant... calmement avant de prendre la parole d'une voix calme, mais cassante en même temps, pour ne pas l'inviter à me parler encore. "Christopher. Mon prénom est Christopher, Sloan, c'est uniquement pour mes proches." Je continue de la regarder, la fixant, le regard quand même un peu sombre au final, parce que je voulais lui faire comprendre que non, je ne l’appréciais plus et qu'elle n'avait plus l'autorisation de m'appeler de la sorte. Je n'étais pas fan de mon premier prénom, c'est pour cela que je l'utilisais plus souvent, mais à la boite de mon père et dans les rapports professionnel que j'entretenais, tout le monde m'appelait Christopher, alors cela ne serait pas différent pour elle, même si on a un passé commun, même si on a été fortement lié. Mais c'est le passé et il faut laisser le passé où il est parfois. Oublié qu'on a pu aimer une personne... Que j'ai pu l'aimer comme je l'ai fait. Je la déteste pour m'avoir fait du mal, pour m'avoir blessée comme elle seule a sur le faire et saurait sûrement encore le faire maintenant. Est-ce que je l'aime encore ? Oui probablement, mais je la haï aussi pour n'aimer que mon argent et je sais que c'est encore ce qu'elle recherche maintenant, parce que même si elle a réussi dans sa vie, même si elle est styliste, elle n'a aucune certitude que demain sa carrière ne prendra pas fin, contrairement à TechId qui est implanté depuis des années et qui continue encore de prospéré et continuera encore longtemps. Je ne risque pas de finir comme son père en résumé.

Alors ouais, je continue de la regarder, la jaugeant un peu, bien qu'en même temps, je me permets de détailler son visage, son regard, sans prendre le risque de me perdre dedans comme jadis. Je ne lui succomberais plus, aussi séduisante puisse-t-elle être dans sa robe rouge. Elle est mon fruit défendu, celle que je désire mais que je ne peux plus toucher, parce qu'elle est mortelle, elle est dangereuse et je ne désire plus souffrir à cause d'elle. Je ne l'aime plus. Voilà ce dont j'essaie de me convaincre en la regardant ainsi, pourtant, je ne peux que constater, que même si le temps est passé, j'apprécie toujours la forme de son visage, la couleur des ses yeux... Je serre un peu les dents avant de détourner la tête. "Ne t'avise pas non plus de me donner un surnom comme Chris ou je ne sais quoi. C'est Christopher, rien de plus rien de moins. Sauf si tu désires me nommer par mon nom de famille, tu vois, ce nom que tu adules pour la richesse qu'il signifie." Ne puis-je m'empêcher de finir par rajouter, désobligeant ? Oui, et pas qu'un peu, je ne peux pas m'empêcher de lui rappeler que pour moi, ce n'est plus qu'une croqueuse de diamant. Non, en fait, je me le rappelle à moi-même par la même occasion. Ne plus lui céder, ne plus entrer dans son jeu de séduction aussi plaisante soit-elle, c'est tout ce que je dois faire.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Quand je suis loin de lui, je n’attends qu’une chose, être à ses côtés. Mais une fois que c’est me cas, j’ai envie de me faire toute petite et de m’effacer dans l’air, de disparaitre, d’être invincible. Il arrive à aitre en moi ce sentiment de fragilité que je déteste, l’impression d’être mise à nu et que toutes les paroles qu’il me lâche me font l’effet d’une bombe, un poignard dans le cœur. Mais je n’ai qu’une chose à faire de ce moment, encaisser et laisser ce sourire figer sur mes lèvres. Il ne faudrait pas non plus que je fasse mauvaise impressions aux personnes qui se trouvent autour de notre table. Je l’écoute alors, ne prenant même pas la peine de poser mon regard sur lui, j’amène une nouvelle fois la coupe à mes lèvres comme si je me devais d’être occupée, comme pour montrer que ce qu’il me dit ne me touche aucunement. Je me mords l’intérieur de la joue alors qu’un sourire amusé, plutôt ironique, plutôt jaune, s’installe sur mes lèvres. Je sens alors ma jambe qui sursaute légèrement de haut en bas, prenant une force énorme pour pouvoir arrêter de faire ce geste, signe de ma nervosité.

Finalement mes yeux se posent sur lui, il me met en garde et moi je pince les lèvres alors que j’ai qu’une envie, me lever d’un bond et quitter cette table. Bien sûr il est hors de question de lui donner tout ce qu’il veut. Et surtout il est hors de question de me faire remarquer aux yeux de tous pour … Lui. « Oh désolée Monsieur Gordon-Hope, je ne voulais pas vous offenser. » L’ironie donc. Il détourne alors sa tête, ne me donnant plus d’importance, pas celle que j’espère du moins. Je me surprends à le dévisager, à laisser mon regard parcourir son visage. De profil. Ses yeux, son nez, la longueur de ses cils, ses lèvres. Tout me manque chez lui, je m’en sens avide. Et pourtant je me dis qu’après toutes ses années je devrais tirer une croix sur lui, du moins l’oublier. Après tout, il faut que je commence à tourner la page et que je regarde si l’herbe est plus verte qu’ailleurs et pourtant… Je m’en sens tout bonnement incapable. Il paraît qu’on n’oublie jamais son premier amour. J’en étais la preuve vivante. Et si seulement la vie aurait pu un peu me donner un coup de pouce, mais non, il faut toujours que je me retrouve devant lui, par pur hasard. Il faut toujours que je croise son chemin et que son visage reste gravé dans ma mémoire pour le reste de la journée. Cependant la dernière phrase de son discours me fait un peu grincer les dents. C’est ce qu’il a toujours cru et ça me rend malade.
« Il faudrait un peu que tu relativises et que tu vois un peu plus loin que le bout de ton nez. » Dis-je entre mes dents. Comme si nous avions une conversation tout à fait normale aux yeux de tous. « C’est ce que toi tu as toujours cru, mais tu es bien loin de la vérité. »

Je détourne à mon tour mon regard, le posant sur cet homme prenant place sur un petit podium pour y faire son spitch que j’écoute à moitié, à vrai dire, ça ne m’intéresse pas du tout. Il enchaîne en précisant que l’entrée va arriver. Aussitôt dit, aussitôt fait. Des employés sortent de partout, déposant les petites assiettes devant les invités. Disons qu’il ne faut pas avoir faim, avec cette chose minuscule dans cette grande assiette blanche. J’attrape ma serviette en tissu que je dépose sur mes jambes, attaquant l’entrée. Je ne peux retenir un rictus sur mon visage, avant de sourire comme une poupée. « Délicieux. » Dégueulasse.

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Je ferme les yeux un instant, en entendant sa réponse, ma langue claquant contre mon palais, signe de mon agacement à son égard. Je ne la supporte plus, parce qu'elle m'a blessé, mais aussi parce que j'aurais aimé qu'elle démente quand je l'avais confronter avant de rompre, pour savoir si elle n'en avait que pour mon fric, mais non, elle avait jouer la fier et n'avait pas chercher à me retenir... Puis même si elle l'aurait fait, est-ce que j'aurais encore cru en ses sentiments ? Je n'en étais pas certain... Elle m'avait blessé et même maintenant, bien des années plus tard, je souffrais encore à cause d'elle, pour elle même... Est-ce que je l'aime encore, j'en sais trop rien, mais je sais là, qu'à cet instant précis, qu'elle m'agace à vouloir jouer les intouchables encore une fois. Merde quoi ! C'est pas ce qu'Ilhan me disait... Alors ouais, je marque bien que je suis agacée par son attitude. Ilhan est tombé dans le panneau, il croit qu'elle m'aime encore, mais je ne peux pas le croire, pas après ce qu'il vient de se passer ici. Elle se fout de ma gueule. Je la regarde encore, l'écoutant me dire de relativiser. Ah ouais ? Vraiment ? Je la toise du regard un instant, avec mépris. Pauvre fille. Voilà ce que je pense d'elle, parce qu'elle essaie de me faire passer pour un con encore aujourd'hui. Un gars juste bon à plumer.

"Dis celle qui n'a pas nié tout cela, qui n'a pas chercher à me prouver le contraire et qui est simplement partie sans essayer de se battre pour notre couple. Pourquoi nier maintenant alors que dans le passé, tu ne le faisais guère ?"

Je la regarde encore un instant avant de détourner la tête vers l'estrade pour regarder l'homme qui présente sa fondation et la raison pour laquelle on est présent ce soir. Je l'écoute sans dire un mot, bien qu'ennuyer par tout ce blabla inutile pour finalement voir venir l'entrée... J'hausse les épaules en voyant le plat... Un truc salé... Je déteste ça... Pourtant j'attrape ma fourchette et tente de faire bonne figure quand même en mangeant alors que j'entends Casey à côté de moi dire que c'est délicieux... Ironique ou pas... j'ai l'impression qu'elle se fout juste de ma gueule alors que je me force à manger ça parce que non, non, c'est pas bon, c'est salé et je déteste ça... D'ailleurs pour faire passer cela plus facilement, je bois, pour essayer d'oublier le goût du sel... Pitié, que le reste du repas ne soit pas trop salé ou même trop épicé... Je déteste ça et je serais obligé d'aller me chercher à bouffer ensuite, genre un mac-do ou une connerie dans le genre. Ça le fait pas réellement...

hj: désolé, c'est nul :s j'espère que tu as de quoi répondre.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

C’est vrai, il avait raison. Et depuis le début je m’en suis voulue énormément, depuis le début je n’arrête pas de penser à ce moment, depuis le début je me dis que j’aurais dû faire quelque chose, le retenir, le supplier même peut-être. Mais j’avis juste cette impression qu’il ne croyait plus en moi, en nous. J’avais juste peur de me battre pour rien, me battre dans le vide. J’ai vite hisser le drapeau blanc, baisser les armes. Je lui ai tourné le dos et je ne me suis pas retournée. On dirait qu’il croit que tout ça ne m’a pas infecté, on dirait que pour lui ça ne me fait rien. Et pourtant, même après plusieurs années je n’oublie pas. Je n’oublie rien. Je n’ai jamais su vraiment me poser car il a toujours hanté mes pensées, mon esprit. Même quand je suis devant un gars qui a tout pour lui, tout pour plaire, j’ai toujours ce blocage et mon esprit est toujours dirigé vers Sloan. J’ai essayé pourtant, de l’oublier. De tourner la page, de me dire que de toute façon c’est mort, qu’il ne me pardonnera jamais mes actes, mon comportement. Mais je fais comme un blocage, un blocage dans le passé. Il faut dire que c’était mon premier amour, celui pour qui j’ai ressenti cette chose, les papillons dans le ventre. Et quand je le croise, quand mes yeux se posent sur lui, j’ai toujours cette impression que mon monde chavire, qu’il se met en pause. J’ai toujours le cœur qui palpite et la gorge sèche. Je ne lui réponds pas de suite, je suis coupée dans mon élan par l’entrée qui vient se poser devant moi, la première bouchée me laisse un goût amer dans la bouche mais je fais bonne figure et j’avale, sans mâcher. Ca retombe dans mon estomac comme une pierre. Très vite je joue celle qui a un petit estomac, après deux-trois bouchées je repose mes couverts dans mon assiette et repose ma serviette sur le bord de la table. Je jette un coup d’œil à Sloan, je sais qu’il n’aime pas ça, tout comme moi, il fait bonne figure. Finalement je prends la parole, je me dois de répondre à ses attaques, je me dois de me défendre maintenant.

Parce que j’étais conne et que je ne me suis pas rendue compte tout de suite de ce que j’étais en train de perdre.

Dis-je dans un souffle. Il ne devait pas s’attendre à ce que je lui répondre, après tout plusieurs minutes se sont écoulées avant qu’il ne m’adresse la parole. J’essaye de capter son regard, j’ai dans l’espoir qu’il y voit passer la sincérité. Car je suis sincère.

Je sais que mon comportement n’était pas adéquat à ce moment-là. Comment j’aurais pu me rattraper ? Je suis sûre que j’aurais pu te donner tous les arguments du monde, ça serait rentré par une oreille et ressortit par l’autre.

Dis-je avant de prendre mon verre pour boire une gorgée, l’entrée me laisse la bouche pâteuse.

Mais je ne t’ai jamais oublié, et je ne t’oublierai jamais. Mes sentiments ont toujours été sincères envers toi, que tu me crois, ou pas.

Dis-je dans un murmure à peine audible. Je ne suis pas du genre à montrer mes sentiments et c’est sûrement ce qui s’est passé à cette époque. Il faut dire que je n’ai pas été habituée à tout ça, à l’amour. Je me suis toujours forgée une carapace et on pouvait croire dès fois que j’étais une femme fermée, qu’on ne peut pas lire comme un livre ouvert. Je n’ai jamais dû montrer mes sentiments au risque de me sentir fragile aux yeux des autres, et c’est bien quelque chose que je déteste.

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

C'est infâme et je suis obligé de manger ça... Pour faire bonne figure, mais aussi pour ne pas qu'on critique mon père car il est plus facile de le critiqué a travers moi que part ses actes à lui... Au final, il a toujours été un modèle pour plein de personnes...Il aurait pu l'être pour moi, enfin, bien plus, parce qu'il l'est quand même un peu, après tout, nous partageons des passions communes et c'est par exemple à cause de lui que je me suis mis à faire du football américain. Ainsi, je me force à manger ce que j'ai dans mon assiette aidant à faire passer le goût trop... Salé, amer, je ne sais pas trop en buvant limite une gorgée après chaque bouchée, mais c'est quand même assez suspect, alors j'essaie de boire un peu moins, de mordre sur ma chique comme on dit... Puis le supplice est fini, du moins le culinaire car Casey décide de me rappelé sa présence à mes côtés en me répondant enfin... Ou bien m'avait-elle déjà parlé avant, mais j'étais tellement concentré pour ne pas grimacé, avoir envie de me plaindre ou une connerie dans le style assez désagréable pour les autres que je ne l'aurais pas entendu ?

Je relève la tête et pose mon regard sur elle à nouveau, ma coupe en main, je bois une nouvelle gorgée, mon verre est presque vide... Déjà. Il faudra que je demande une autre coupe si le reste du repas est ainsi... Mais ce n'est pas le plus important pour le moment, même si j'essayais de me concentré sur mon verre plutôt que sur les paroles de la demoiselle assise à côté de moi. Au final, elle me reproche de ne pas avoir su la pardonner. "Ne pense pas à ma place Casey. J'avais des sentiments réellement MOI." J'insiste bien sur le moi, pour bien marqué que non, maintenant, il est trop tard pour que je croie qu'à l'époque, elle m'aimait aussi ou bien même qu'elle m'aime maintenant encore. "Je t'aimais vraiment. J'aurais pu te pardonner. Avec le temps. Sauf que tu n'as pas démentit ce que je disais et tu as pas chercher à te battre pour notre couple. Alors ne viens pas me dire que non, je ne t'aurais pas écouter, car tu ne m'as pas laisser le loisir de le faire. Ta décision de l'époque montre bien ce que tu es. Une croqueuse de Diamant. Juste le fric t'intéresse. Tu m'aurais aimé comme tu le dis, tu n'aurais pas réagit de cette façon." Non, maintenant, il était trop tard pour se battre pour un nous, j'avais tourné la page, ou du moins, c'était ce que j'essayais de faire croire à tout le monde, parce que c'était plus simple que d'accepter que je n'ai pas pu l'oublier malgré tout le temps qui est passé depuis que je l'ai confronté et que l'on a rompu. Depuis, j’enchaîne les conneries, je suis devenu un sale con à cause d'elle, parce que je suis incapable de faire confiance aux femmes, persuadé qu'elles en ont toutes après mon fric, alors non, je ne peux juste plus envisager de relations amoureuses avec qui que se soit. Après tout, il est toujours plus facile de fuir que d'affronter ses sentiments, ses craintes, etc. Je suis un lâche à ce niveau-là, mais jamais je ne le reconnaîtrais à voix haute.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

« Parce que toi tu n’es pas en train de penser à ma place peut-être ? » Dis-je entre mes dents. Un peu trop fort. Un peu trop sec. La personne se trouvant à ma gauche se retourne d’un coup, bien trop curieux de la situation et m’envoyant des regards interrogateurs. Je lui adresse alors un sourire, juste pour lui signaler qu’elle peut tranquillement retourner à ses occupations, c’est-à-dire, son assiette. Je sentais que ça commençait à monter en moi et je n’avais pas envie de me faire remarquer par les personnes autour de la table – bien que ça soit déjà le cas avec mon voisin... Je prends une grande inspiration, il faut que j’arrive à retrouver un calme intérieur pour pouvoir passer une soirée plus ou moins correcte. Il me signale que lui avait des sentiments réels envers moi, en insistant bien sur le fait que lui en avait, comme si moi je jouais la comédie depuis le début. Ca me fend le cœur d’en arriver là, car il est buté. J’en ai un peu marre d’être face à ses accusations. « Parce que tu crois que moi j’en avais pas ? Tu crois que je ne ressentais rien pour toi ? » Dis-je dans un son étouffé. « Tu crois que si ce n’était pas le cas, des années après, j’essayerai encore de me justifier ? » Sur ce point-là, j’avais raison. Est-ce que je donnerai de mon temps et surtout de mon énergie à me battre pour quelque chose qui n’avait pas d’importance pour moi ?

Car il en avait de l’importance, il en a toujours d’ailleurs. Mais au fil du temps je me rends compte que je suis peut-être en train de me battre seule, de me battre dans le vide. Je n’ai plus l’impression d’avoir cette importance à ses yeux, je n’ai plus l’impression que j’ai le droit de faire partie de sa vie. Pourtant ce n’est pas que j’essaye, je veux dire je me mets toujours en avant quand il est là, d’attirer son attention par des petites choses et pourtant … Je le laisse complétement indifférent, à part pour me reprocher tout le mal que je lui ai fait. Mais il ne se rend pas compte qu’on a souffert tous les deux dans l’histoire. Je l’écoute alors, quand il commence son petit discours. Une croqueuse de diamant ? Sérieusement ? « Tu voulais que je réagisse comment ? Tu as préféré écouter quelqu’un d’autre que moi, je ne savais pas quoi te dire. Tu sais que je ne suis pas démonstrative et que je parle très peu de ce que je ressens, je suis restée complétement bloquée. J’ai pas réussi à réagir face à tout ça et pourtant j’avais tellement mal de me dire que je n’allais plus être à tes côtés. Tu as toujours été une personne importante pour moi, tu es le seul pour qui j’ai ressenti ce truc. Encore maintenant d’ailleurs. Tu es le premier que j’ai aimé pour la première fois, tu es le premier qui avait cette importance dans ma vie. Alors quand tu m’as quitté, mon monde s’est écroulé et … Je me suis sentie … Démunie … Bref laisse tomber, j’ai l’impression que j’aurais beau te dire n’importe quoi, me justifier pendant des heures, ça ne changera pas. » Dis-je dépitée. « J’avais ce pressentiment que je n’aurais pas dû venir ce soir, la prochaine fois j’y ferais attention. » Le son de ma voix avait changé, lassée. Je suis lassée de cette situation car j’ai l’impression de stagner et de ne pas avancer. Pourtant deux choix s’offre à moi, dont celui de faire ma vie et de mettre de côté Sloan pour avancer. Et pourtant je n’y arrive pas. Je venais bien de lui dire dans mon petit discours que je ressens encore des choses pour lui, que je ne l’ai jamais oublié et qu’il resterait certainement à jamais gravé en moi.

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

J'hausse un sourcil à sa première réplique. Penser à sa place ? La bonne blague ! Je ne fais que dire ce qu'elle a fait par le passé, dire ce que montre ses actions. Je lui montre mon point de vu, ce que j'ai vécu, ressentit à cause d'elle, parce qu'elle a pas chercher à démentir ce que ma cousine m'avait fait voir, elle n'avait pas chercher à protéger notre couple, à se battre pour un nous... Alors oui, pendant longtemps je m'étais demander s'il y avait bel et bien un nous qui existait et finalement, je ne faisais pas partie de l'équation, c'était juste elle et mon porte-feuille. Et je n'ai plus envie de repenser à tout ça, de me torturer encore sur ce qu'elle a bien pu me dire avant que j'ouvre les yeux, avant que je ne comprenne... Parce que tout me semble être des mensonges, une façon de me pigeonné. Elle m'avait bien eu et il était hors de question que je tombe à nouveau dans ses filets... Les siens ou ceux de n'importe qu'elle autre fille. Je ne veux plus être en couple, je ne veux plus tomber amoureux, parce que je ne veux plus revivre ce que j'ai vécu avec elle, parce que je ne veux plus souffrir pour une femme... Elle m'a blessé et elle semble ne pas le remarqué, ne pas voir que c'est de sa faute si je suis devenu un tel salaud...

Oui, c'est ce que je crois, je crois réellement qu'elle n'avait pas de sentiment pour moi, qu'elle n'en a jamais eu. Je suis persuadé que si j'avais été un pauvre gars du Bronx, elle ne m'aurait jamais regardé, elle n'aurait jamais craqué sur moi.... C'était mon fric qu'elle aimait, mon nom. Pas moi. ça n'a jamais été le cas et même maintenant, ça ne peut pas l'être. Je sais. Je suis borné. Comme elle semble l'être également. Elle cherche des arguments, se justifier ? Le fait-elle réellement ? Je n'en ai pas l'impression, elle remue juste le couteau dans la plaie, me faisant bien comprendre qu'elle aurait aimé continuer à me prendre pour le cochon payer... Après tout, une fois que l'on a rompu, elle est retourné à sa misérable vie, elle n'avait plus tout le luxe que je lui offrais.

Je la regarde, l'écoutant faire son petit speech, son monologue et j'avoue rigoler à son choix de mot... Démunie. Oui. Elle l'était à nouveau quand je l'ai laissé, quand je lui ai tourné le dos. Belle manière de me faire comprendre que c'était que de mon pognon, encore une fois, dont elle était folle amoureuse. C'était mon fric qui la faisait vibré, pas moi, pas ce que je suis. Et d'ailleurs, après cela, elle coupe court. A t elle remarqué ce qu'elle vient de dire ? Non. Ça ne semble pas être le cas, et je la regarde, froidement, l'écoutant se plaindre de la soirée, de ma présence au final. Elle n'a pas fait long feu la fille qui cherche m'aime soi-disant. Elle est vite retournée au placard. Alors ouais, je la fixe, attendant de voir la suite de son spectacle. "Ouais, la prochaine fois, ne viens pas, ça nous évitera à tout les deux une soirée pourrie. Puis c'est pas comme si tu allais faire long feu dans ce milieu." Quoi ? j'ai pas le droit de sous-entendre qu'elle va rater sa carrière ? ou bien même de penser qu'elle finira femme aux foyer pour un autre riche qu'elle aura réussi à berné ? Puis en même temps, c'était un moyen de la faire s'habitué à ce monde. Ici, c'est manger ou être manger. Si on est pas décidé, si on a pas un but réelle, une ambition ou même simplement un nom bien présent comme c'est par exemple mon cas, il faut se battre pour y arriver, pour survivre.

J'attrape alors la nouvelle coupe de champagne que l'on vient de me servir et la lève dans sa direction, comme pour trinquer. "Bienvenue quand même dans ce monde de coup-bas, de corruptions, de coucheries." Je lui souris alors, légèrement mauvais, parce qu'ici, il y avait des potins sur chaque personnes présentent la pièce après tout, moi y comprit et je m'en cachais pas. Je me penche alors vers Casey, pour murmurer à son oreille. "Mais je dois reconnaître que c'est un monde qui te sied à merveille. Menteuse, manipulatrice, avare... Que de beau termes pour te qualifier... En plus de sensuelle et baisable." Je continue de la provoquer, la traitant à cet instant précis comme je pourrais traiter n'importe qu'elle fille que je voudrais mettre dans mon lit, bien que je reste quand même un peu plus méprisable envers elle.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Puis ce n’est pas comme si tu allais faire long feu dans ce milieu. Piquée au vif. Ma bouche s’ouvre et se ferme aussi tôt. Il n’aurait pas plus me blesser qu’en ce moment. Il sait que je me suis toujours démenée pour réussir dans la vie et que la mode est bien un de mes rêves, je ne comprends pas pourquoi il s’obstine à toujours me descendre mais ce qui est sûr, c’est qu’il sait quoi dire pour faire mal. La rancœur passe sur mon visage, en une fraction de seconde. Je ne sais même pas si j’ai envie de lui adresser la parole, ses paroles me touchent énormément. « Pourquoi toujours avoir ce besoin de me rabaisser ? » Dis-je sèchement. Je me suis donnée à fond ces dernières années pour pouvoir m’offrir la vie que je rêve depuis toujours et surtout de ne manquer de rien. De franchir petit à petit les échelons tout en attrapant une certaine notoriété dans le milieu que j’ai toujours voulu intégrer. « C’est clair que moi je dois me battre pour me faire un nom, je ne suis pas un gosse de riche ayant le cul dans le beurre. » En d’autres termes, je ne suis pas lui. « Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. » Et dans un sens il avait raison. Ma carrière pourrait très bien ne pas décoller, je pourrais très bien être qu’une styliste bas de gamme ou pire encore, je vais peut-être devoir me tourner vers une autre vocation pour pouvoir gagner ma croûte. Mais je suis bien partie et je ferais tout pour que ça continue sur cette lancée. Dans ce milieu, ça passe ou ça casse, il n’y a pas de demi-mesure.

Je le regarde alors lever son verre, un sourire jaune apparait sur mon visage. J’ai toujours voulu appartenir à ce monde mais je ne suis pas dupe. Je sais qu’il n’est pas tout rose et violet, loin de là. Ici, c’est la loi du plus fort. Je sais que chacun d’entre nous à cette table n’hésiterai pas à faire un coup bas à son voisin pour être propulsé au sommet du podium. Et je sais aussi que chacun d’entre nous à ses petits secrets bien enfoui et qui, même s’il ne le montre pas, angoisse à l’idée qu’ils remontent à la surface. Il se penche alors vers moi, s’approchant de mon oreille. Je sens son souffle chaud dans ma nuque et je ne peux retenir le frisson qui parcourt mes bras. Je sens cette colère prête à exploser, il me provoque, je sais qu’il veut ma perte. C’est à moi de prendre sur moi et de ne pas répliquer, même pire, de le nier. « C’est vrai que tu es parfait, toi … » Dis-je en tournant mon visage vers le sien. « Mais désolée, tu te fais une fausse image de moi. » Dis-je entre mes dents. « Quoi que, sensuelle et baisable, pour ça, je suis d’accord. Venant de ta bouche, je prends ça comme un compliment. » Un sourire amusé apparaît sur mes lèvres alors que mes doigts viennent effleurer en une seconde sa main. Mes yeux posés dans les siens, je sens mon cœur palpiter, il ne m’en faut pas plus pour détourner mon regard et boire cul sec le reste de mon champagne. Le maître de table arrive, emportant nos assiettes. J’ai déjà bien peur du reste du repas, et je me demande même si je ne vais pas me faire porter pâle, après tout, la comédie est mon fort. J’ai l’impression d’être dans un cauchemar et que jamais je vais me réveiller.

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Elle m'a blessé dans le passée et maintenant, je cherche à faire pareil, à lui rendre cette douleur qu'elle avait provoqué en moi en se jouant de moi de cette façon. Je l'ai détestée, je l'ai maudite, haï et j'en passe, mais au final, on se retrouve toujours, ici ou ailleurs, je me retrouve confronté à elle, seule ou au bras d'un de mes meilleurs amis. Elle est partout, me hante comme un putain de mauvais esprit, me suit comme mon ombre. Je pourrais avoir peur, mais ce n'est pas le cas parce qu'il y a eu cette histoire entre nous et au final... Je ne peux pas que la haïr. Après tout, ne dit-on pas que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas ? L'inverse n'est-il pas la même ? Un seul pas pour tomber à nouveau dans ses bras, l'avoir à nouveau dans mes draps. Je me dois de faire attention pour ne pas retomber dans ses filets, dans le piège qu'elle est entrain de me tendre. Elle est vile. Ce n'est pas une femme pour rien. Alors oui, j'essaie de la repousser, de la blesser comme je peux pour la dissuadé de s'en prendre encore à moi, c'est un acte fou, désespéré parce que je sais, que je me laisserais encore avoir par son petit manège, parce qu'au fond, je ne l'ai pas oublié et je suis sûre qu'elle n'est pas dupe et qu'elle la parfaitement compris.

Je ne réponds pas à sa question, parce que je refuse de lui faire entendre qu'elle a toujours une putain d'emprise sur moi et que ma seule défense face à elle, c'est l'attaque. Je ne peux pas craquer à nouveau, parce qu'elle me fera encore plus de mal. Mais en même temps, j'aimerais me laisser tenter sauf que non, je ne veux plus souffrir à cause d'elle. Trop sentimental ? Oui, je le suis, même si je le cache derrière ce masque de salaud, de gars insensible, de profiteur, coureur de jupon, etc... Mais c'est juste un moyen de me protéger des filles comme elle...

Le plus drôle ensuite, c'est qu'elle me rend la pareil, qu'elle m'attaque aussi, me montrant bien que j'ai réussi à l'éloigner un peu de moi, alors je ne peux que sourire, un petit sourire en coin, moqueur, un sourire qui va sûrement l'énervé encore plus alors qu'elle me traite de fils à papa. Je m'accoude à la table, posant mon menton sur ma main en la regarder, arborant toujours ce petit rictus. "Oui, je sais." Finis-je par dire simplement. Je sais que j'ai la belle vie, que j'ai tout ce que je veux et tout ce qu'elle vient de me dire. Elle peut me critiquer autant qu'elle veut, je ne saurais pas changer ce que je suis ni même dans quelle famille je suis né, alors je ne peux que répondre ça, répondre c'est trois petit mots que je viens de lui prononcé en gardant ce sourire. Je vais la mettre hors d'elle, je le sais, je l'espère et alors elle me donnera une raison de quitter cet endroit, la fuir elle et cette soirée trop... Dégueulasse aux goûts. Mais soit. Je l'écoute, chercher la petit bête, me critique en attaquant mon ego et cela accentue encore un peu plus mon sourire. "Voyons Casey, tu dis m'aimer et après tu me critiques ? Ce n'est pas comme cela que je te demanderais ta main tu sais ?" Je me moque d'elle, si par le passé j'aurais clairement pu aller jusqu'au fiançailles avec elle avant que ma cousine ne m'ouvre les yeux sur elle, maintenant ce n'était plus le cas, je ne voulais tout simplement plus de filles dans ma vie. Je ne voulais pas faire que paraître insensible, je voulais réellement le devenir et cela commençait maintenant, avec elle, parce qu'au final, c'est elle qui avait débuté ce jeu, celui où je serais toujours perdant quoi que je fasse. "Puis, c'était réellement un compliment, mais ne te sens pas unique pour la cause, il y a beaucoup de filles plus attirantes et douées au lit que toi." Je cherche à la blessée encore, à réellement la mettre hors d'elle, alors que ce que j'avais vécu avec elle, notre façon de faire l'amour s'était différent. Les autres je les baisais... Elle, je lui avais fait l'amour, avec tendresse, avec passion, avec amour... Je m'étais offert à elle parce que je l'aimais et dès lors aucune autres filles avec qui j'avais pu baiser ensuite ne m'avait fait ressentir pareil chose, pareil symbiose, plaisir... Ce n'était que charnel, rien de plus alors qu'avec elle... Tout était toujours différent... Comme encore maintenant. Pourquoi est-ce que je ne me contentais pas juste de l'ignorer ? Pourquoi est-ce que je la cherchais de cette façon ? Pour fuir ce gala ? Il faut que j'arrête de m mentir et que j'accepte la vérité... Je refuse qu'elle puisse se détourner de moi... Je refuse qu'elle s'intéresse à un autre mec, que ça soit mon meilleur pote ou non.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Bien sûr qu’il sait. Je l’ai toujours envié, à peine est-il né qu’il avait déjà tout dans les mains, toutes les cartes pour pouvoir faire son propre jeu. On m’a toujours dit que l’argent ne fait pas le bonheur, pourtant je ne suis pas d’accord avec cette phrase car pour moi, l’argent fait tout. Disons qu’il amène une certaine sécurité pour pouvoir avancer dans la vie, dans le sens où on sait de quoi est fait demain sans se soucier de trouver des solutions pour pouvoir vivre et apporter de la nourriture à sa famille. Pas d’angoisse de ce côté-là, cette certitude qu’on ne manquera jamais de rien. Et Dieu seul sait combien j’en ai besoin, de cette sécurité. Ça en devient même presque une obsession. Alors forcément, moi qui n’ai jamais pu toucher au luxe, quand j’ai rencontré Sloan je me suis un peu trop laissée porté par les évènements et il est clair que j’ai déconné. Quand j’y ai gouté, j’ai eu du mal à m’arrêter. Mais après toutes ces années loin de lui, j’ai eu la capacité de me remettre en question et surtout de faire un travail sur moi-même pour pouvoir gérer tout ça. Puis la maturité n’y était pas vraiment, j’étais jeune et du jour au lendemain je découvre plein de choses qui m’étaient inconnues. L’amour, l’argent, le bonheur.
Seulement il est clair que j’ai les nerfs à vif en ce moment, un peu à fleur de peau. Avec cette impression que même si professionnellement parlant tout décolle, j’ai cette putain d’impression de stagner dans ma vie. J’ai 25 ans, je suis seule, je ne parle presque plus à ma famille et je n’ai que le boulot pour dire d’avoir quelque chose à laquelle me raccrocher. Alors c’est sûr que quand je le vois, je m’en veux énormément d’avoir merdé, après tout on aurait pu aller loin tous les deux, j’en suis certaine même. Je croyais en nous, c’était mon conte de fée, ma bataille. Alors, quand tout est parti en vrille et que je ne m’y attendais pas, j’ai eu l’impression que le monde s’écroulait autour de moi et j’ai vite déchanté. Car j’ai aussi vite compris que tout était fini et que j’allais me retrouver au même point de départ, c’est-à-dire seule. Je voyais en Sloan une échappatoire, il me donnait l’impression d’être quelqu’un, d’être un être humain. Il m’aidait à m’échapper de mon quotidien avec mon père qui se faisait un malin plaisir de me descendre à la même occasion. Alors, quand je passais le pas de la porte et que je savais qu’il y avait quelqu’un qui m’aimait qui m’attendait, je me sentais tout de suite plus légère.

« Tu n'avais pas l'air de t'en plaindre à l'époque (...) C’est sûr que tu en as vu des tas, n’est-ce pas ? » Dis-je en détournant le regard. Après tout il est en train de me blesser au plus profond de moi, un peu comme si il retournait le couteau dans la plaie – chose qu’il fait après réflexion. Je ne supporte pas l’idée de savoir qu’il se trouve dans le lit d’une autre, ou encore qu’il puisse éprouver des sentiments à son égard. Je ne supporte pas l’idée qu’une autre puisse prendre ma place. Je lui fais alors un signe de main, en guise de stop. « Tu fais ce que tu veux, je veux pas savoir. » Mais j’ai cette jalousie au fond de moi qui prend le dessus et j’ai dû mal à la gérer. Jalouse et possessive, le cocktail explosif. Il me provoque, je dois juste me taire et tasser les choses, surtout ne pas lui répondre comme je suis en train de faire. Je viens pour passer une bonne soirée et finalement c’est tout le contraire qui se produit. Je me retrouve à côté de cet homme qui réveille en moi énormément de sentiments et me rend fragile, l’impression d’être un petit moineau qui vient de naître. « Ne t’inquiète pas, ton supplice est bientôt fini, je ne vais pas tarder. » Il est clair que je n’ai plus envie de faire acte de présence, je me sens blasée. Lassée. Je finis alors ma coupe de champagne d’un coup sec, prête à mettre les voiles et à tout simplement rentrer chez moi, rejoindre mon lit, me rouler en boule et ne plus bouger jusqu’au lendemain matin. Oublier. Faire comme si cette soirée n’avait jamais existé. Il m’arrive encore de temps en temps de me remémorer le goût de ses lèvres, de ses caresses sur ma peau, de son souffle chaud dans ma nuque, de la douceur de ses baisers. Dans des moments pareils je ferme les yeux, comme une enfant, fronçant les paupières avec cet espoir que mes souvenirs s’éloignent, devenu trop douloureux. Entendant à chaque fois mon cœur se briser de nouveau dans ma poitrine.

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Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Je m'accoude à la table, la regardant. "Pourquoi est-ce que je m'en serais plaint ? Tu avais un chose que les autres non jamais pu avoir. Mais il est certain que oui, j'en ai vu des tas." J'essaie de la jouer je m'en foutiste alors que non, non, je ne le suis pas du tout, parce que je parle du fait qu'elle était unique à mes yeux, non, qu'elle l'est toujours parce qu'au final, je l'aime toujours, même si je me refuse de l'admettre, elle m'a fait trop de mal. Bref. Je la regarde en essayant de faire preuve d'une certaine nonchalance. Appuyant alors mon menton sur ma main en la regardant, j'esquisse un léger sourire alors qu'elle me demande de ne pas parler de mes conquête, j'ai justement envie de le faire pour la faire rager. D'ailleurs, et si je lui parlais de ma prof particulier ? La petite Jilly. Alors ouais, je souris un peu. "Tu sais. Il y a cette fille, ma prof particulier de droit..." Commençais-je alors en la regardant, voulant la voir rager, s'énerver ou quoi... Oui, j'agis comme un gamin qui fait exactement le contraire de ce qu'on lui dit. C'est tellement plus amusant, même si ça peut avoir des retomber négatives ici également. Bien entendu, ça ne sera pas comme se brûler le doigt pour avoir jouer trop près du feu, non, ici, ça jouera sur la réputation, sur nos noms de familles et nos influences dans ce milieu. Surtout qu'il y a des oreilles indiscrètes à notre table, je dois donc quand même faire attention à ce que je dis. Je lâche d'ailleurs mon ex du regard un moment, regardant l'homme plus âgé à côté d'elle qui nous regarde, ce qui laisse le temps à Casey de dire qu'elle va bientôt partir pour attirer sûrement encore mon attention sur elle. "Tu es sûr que tu veux pas attendre la suite de mon histoire avec ma prof ? Je suis sûr que tu vas aimer." Moqueur ? Oui, je le suis, et j'ai envie de la faire réagir, qu'elle montre enfin ses putains de sentiments si encore elle en a, comme ça je pourrais me moquer encore plus d'elle, je pourrais réellement me venger... Mais est-ce que c'est réellement ce que je veux ? Je suis un salaud, mais est-ce à ce point ? J'en sais trop rien.

Je la regarde, toujours accoudé à la table, mais je finis par bouger, pour me caler contre le dossier de ma chaise tout en ne la quittant pas des yeux. Je la fixe, attendant sa réaction à ma dernière provocation, car elle devait bien se douter que pour la chercher ainsi, il devait y avoir quelque chose non ? Puis pourquoi est-ce que je parlais de Jilly surtout ? Il n'y avais rien de particulier entre nous, on avait même pas encore couché ensemble, aucun de nous ne franchissait la limite, c'était un jeu, et pour le moment il ne se passait rien de bien sérieux contrairement à ce que son frère semble penser. Mais il est certain que pour parler en particulier d'elle et non pas d'une autre avec qui j'ai déjà couché, c'est que je la vois différemment des autres. Peut-être que c'est elle qui me permettrait d'oublier la brune à mes côtés ? D'enfin tourner la page ? J'en doute un peu, car Casey prend un malin plaisir à me rappeler qu'elle existe, côtoyant mon monde maintenant et mon meilleur pote, même si le but est uniquement de me rendre jaloux... Et le pire, c'est que ça marche, mais je ne le reconnaîtrais pas, ni devant elle, ni devant lui même s'il m'a tout balancé pour tenter d'avoir bonne conscience. L'oublier, c'est tout ce que je dois faire, elle m'a trop fait de mal et je ne veux pas lui laisser le loisir de recommencer encore. Comme on dit, chat échaudé craint l'eau froide. "Si tu veux savoir. Elle s'appelle Jily et on se fréquente depuis septembre." Lui lançais-je pour bien enfoncé le clou... Bien entendu quand je dis fréquente, c'est pas dans le sens, on sort ensemble, mais on se voit, on se connait quoi. Mais ça, elle est pas supposé le savoir et vu ma réputation, il est clair qu'elle allait sûrement pensé que j'avais déjà couché avec elle, alors que c'est loin d'être le cas. Mais soit, j'attends sa réaction maintenant, pour voir comment elle va réagir. Si elle m'aime comme elle dit, elle ne devrait pas rester sans réagir là non ? Bon, j'espérais quand même que ça allait pas créer d'emmerde à Jilly non plus.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

C’est sûr qu’il ne va pas nier sa réputation de Don Juan. C’est quand même fou que dans le monde des hommes, ça attire de la fierté de savoir qu’on peut se mettre n’importe qui dans son lit. Montrer qu’il en jette, montrer sa virilité. Tandis que si nous, les femmes, c’était notre cas, on serait tout simplement des Marie couche toi là. A cet instant précis, je n’ai qu’une envie, lui souhaiter une bonne IST.
Je sais qu’il va me parler de ces conquêtes, je sais qu’il fera tout pour me mettre plus bas que terre, je sais qu’il fera tout pour me blesser une nouvelle fois. Puisque de toute façon, à chaque fois que l’on se croise, que l’on se voit, c’est la même chose. Il ne baisse jamais les armes, il est toujours prêt à faire la guerre. Et dans un sens, je me dis que je ne le laisse pas indifférent sinon pourquoi userait-il de son énergie pour m’en faire voir de toutes les couleurs ? Je n’ai pas envie d’écouter le reste de son histoire, je lui signale que je vais bientôt me retirer et qu’il pourra poursuivre sa soirée bien tranquillement. Mais il ne m’écoute pas puisqu’il continue de plus belle, je n’ai pas envie de l’entendre, j’ai envie de mettre mes mains sur mes oreilles, comme une gosse. De chanter fort pour être sûre de ne pas entendre le son de sa voix. Mais il ne faut pas que j’oublie l’endroit dans lequel je me trouve. Je sers les dents en sachant pertinemment qu’il ira de toute façon jusque la fin de son histoire et qu’il sera même capable de me suivre jusque dehors pour me la raconter.

Si tu veux savoir. Elle s'appelle Jily et on se fréquente depuis septembre. Ça me fait l’effet d’une bombe. Mon cœur se serre, ma gorge se noue. Septembre, donc depuis quoi … 4 mois ? Presque 4 mois ? Je me sens détruite, en quelques secondes je me rends compte que je l’ai peut-être définitivement perdu et qu’il peut rentrer dans la vie d’une autre, pour toujours. « Fréquenter … ? » Dis-je dans un souffle alors que mon visage s’est littéralement décomposé. Pour moi fréquenter c’est avoir des sentiments, c’est débuter une relation, ce n’est pas juste du sexe. Mes rêves et mes espoirs s’envolent d’un coup pour laisser place à la tristesse, la déception, la rancœur. Parce qu’il faut dire ce qu’il est, je lui en veux. Je lui en veux de s’autoriser à continuer sa vie sans moi. Je lui en veux de s’autoriser à faire naître en lui des sentiments pour une autre femme que moi. « Elle a quel âge déjà ? Ce n’est pas interdit d’avoir une relation intime avec ses élèves ? » Dis-je entre mes dents alors que j’entends ma voix qui commence à dérailler. Il m’a touché en plein cœur et il ne pouvait pas me faire plus mal qu’à cet instant précis. Je l’ai entendu, mon cœur se briser, de nouveau. Je sens que les larmes commencent à monter dans mes yeux, je ne veux absolument pas montrer mes faiblesses. Je me lève d’un bon, prenant mon verre de champagne pour le finir cul sec. « Félicitation Monsieur Gordon, tu as eu ce que tu voulais. » Dis-je en levant légèrement mes bras avant de les faire retomber le long de mon corps. Je faisais bien sûr référence à mon état, cet état que j’arbore devant tous ces gens qui pourraient être acteur du décollage de ma carrière, mais il est clair que je suis en train de m’afficher et de baisser petit à petit mes chances. « Tu sais quoi ? Je pourrais te dire n’importe quoi, tu es tellement buté … Ta petite prof là, elle ne sera pas plus prof pour longtemps, crois-moi. Tu crois que je vais la laisser .... » J’essuie ma joue d’un revers de main, malgré qu’aucune larme y trace son chemin. « Tu arrives toujours à tes fins finalement, mais quand est-ce que tu vas grandir un peu et arrêter de te comporter comme un gamin ? Je t’ai fait du mal, je suis bien d’accord, mais tu n’as pas l’impression que j’ai essayé payer, que j’en ai assez pris dans ma gueule pour que tu continues à jouer ce petit jeu avec moi ? Moi tout ce que je veux … C’est toi. » Murmurais-je dans un son étranglé. « Putain tu me fais chier. » Dis-je dans un souffle avant de prendre ma veste et mon sac, petit hochement de tête aux personnes autour de la table, un faux sourire s’installant sur mes lèvres. Tournant les talons pour me retrouver à l’extérieur du bâtiment. Je sors mon portable, appelle un taxi. J’enfile ma veste, croisant les bras autour de ma taille et je commence à piétiner, essayant de créer un peu de chaleur.

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Je m'attendais à une réaction vive de sa part, du moins, j'espérais cela, parce qu'ainsi, elle m'aurait montré qu'elle tenait à moi, mais au lieu de cela, elle semble juste... Choquée ? Comme si je n'étais pas capable de penser sérieusement avec une fille, comme si je n'étais qu'un salaud qui ne pensait plus qu'avec sa bite... C'est vrai que je le suis, mais elle devrait savoir que ce n'est pas le vrai moi, que quelque part, il y a un gars bien qui ne croit juste plus en l'amour à cause d'elle, de ce qu'elle m'a fait. Mais s'en rend-elle seulement compte ? On ne dirait pas. Vu comment elle parle... Non, je ne mets pas cela sur le compte de la jalousie, je n'y pense pas réellement. "En quoi cela te concerne ? Elle n'est pas beaucoup plus âgé que moi." Je cherche à remuer le couteau dans cette plaie qui me semble jusque là inexistante. Elle en a rien à foutre au final... Je soupire alors, forcé de constater cela. Que des paroles en l'air encore. Elle ne m'a donc jamais aimé. Elle me le montre encore maintenant. Pourtant, le meilleur reste à venir, car je relève la tête vers elle quand elle m'appelle par mon nom de famille et je constate alors ses yeux baignés de larmes. Etait-ce au final de la jalousie ? J'avais du mal à y croire, mais la voir maintenant avec les larmes que j'aurais aimé qu'elle aille quand je l'ai quitté... Ça me fait mal... J'ai un pincement au coeur. Alors, je reste silencieux, incapable de dire un mot de plus... Non, je la laisse juste parler, me cracher en plein visage l'être méprise que je suis et qu'elle dit toujours aimé... Je la regarde, sans trop savoir comment agir. La retenir ? La laisser partir ? Je ne veux pas me donner en spectacle ici, pas alors que mes parents sont dans la pièce aussi et qu'ils pourraient ensuite me faire des remarques. Je la laisse donc partir, prendre les devants alors que je m'adosse contre ma chaise, les regards des autres personnes de la table posé sur moi. J'étais en tords, je le savais, ils n'avaient pas besoin de me regarder comme ça. Je les ignores. Je m'en fous d'eux. Pourtant, je finis par me lever. "Et puis merde." Laissais-je échapper en quittant la table, manquant de bousculer un des serveurs qui apportaient maintenant le potage. Je loupe ça, tant mieux, c'était ce que je voulais au final, mais je n'ai pas l'impression de gagner à cet instant, que du contraire. Je me dépêche alors, quittant la salle de réception pour finalement la voir sur le trottoir, attendant sûrement qu'un taxi arrive pour l'emmener loin. Je la regarde, en restant sur le seuil de la porte. Est-ce que je la laisse encore partir ? Est-ce que je veux encore la perdre ? Je secoue la tête. Non... Je ne peux pas me laisser aller à l'aimer à nouveau, je dois oublier mes sentiments, trouver une excuse, un prétexte pour l'empêcher de partir. Et le pire, c'est que je l'ai. Je m'approche d'elle. "Je ferais tout ce que tu veux." Lui lançais-je alors. "Tout ce que tu veux si tu laisses Jilly en dehors de ça." Non... J'ai rien trouvé de mieux que le gars qui cherche à défendre une autre femme... Minable... Surtout qu'il n'y a rien entre Jilly et moi au final... Mais je ne peux pas la retenir autrement, je ne peux pas lui faire comprendre que j'ai encore des sentiments pour elle, que je n'ai pas su l'oublier malgré toutes les filles que je me suis tapé depuis notre rupture. Alors, je la fixe, l'air désespéré parce que je ne veux pas la perdre encore, même s'il n'y a plus entre nous et la voir pleurer ainsi pour moi... Je l'avais attendu depuis si longtemps...

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Je sais pas ce que je dois en penser de tout ça finalement, je suis un peu perdue dans ma tête et je sais qu’il faut que je mette les choses aux clairs avec moi-même et prendre une décision sur la situation actuelle. Soit je me bats encore, soit je garde l’espoir au fond de moi que je peux de nouveau avoir Sloan à mes côtés, soit je jette l’éponge et je tourne tout simplement la page. Dans un sens c’est ce que j’ai envie de faire, j’ai envie de faire ma vie, de me sentir aimée et d’avoir quelqu’un à mes côtés, le genre de personne sur qui tu peux compter, le genre de personne qui fera de moi une princesse, comme dans les contes de fées. J’en ai envie, vraiment, c’est mon souhait le plus cher. Et dans l’autre sens, je n’arrive pas à me résigner de sortir Sloan définitivement de ma vie. Je pense que même avec la plus grande volonté du monde il me sera impossible de faire cet effort. Il est un peu le fantôme de ma vie, celui qui hante mes esprits. Il faut avouer aussi que le fait que l’on se croise assez régulièrement n’arrange pas les choses, que du contraire. Je sens toujours mon cœur battre à cent à l’heure quand je sais qu’il est dans les parages et que d’une seconde à l’autre mes yeux peuvent se déposer sur lui. Mais ce soir, j’avais la preuve encore une fois, que je n’avais plus de place dans sa vie – pour lui du moins. Il a toujours cette manie de me mettre plus bas que terre lorsque l’on se voit, d’habitude je riposte mais il a eu la phrase de trop, en mettant en avant sa pseudo-relation avec son professeur. Son but était bien de me blesser et je l’ai même félicité puisque c’était le cas. Pour moi, c’est comme is il avait réussi à tourner la page et donc que je fais partie du précédent chapitre et que clairement, je ne ferais pas mon apparition dans le nouveau. Non seulement j’avais décidé que je n’allais pas rester très longtemps à cette soirée mais je dois dire qu’elle s’est écourtée beaucoup plus vite que je ne le pensais. Du coup, après avoir montré mes sentiments de façon démesurée à mon goût, j’étais simplement partie en quittant la salle et me retrouvant sur le trottoir, attendant mon taxi, grelotant et me passant la scène en boucle dans mon crâne. Je me maudissais de m’être montrée si fragile à ses yeux, je me maudissais de lui avoir montré qu’il avait gagné. Cette fois-ci.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il me rejoigne, je me sens un peu comme un chiot abandonné sur le bord d’une route. J’entends le son de sa voix et automatiquement je me retourne, mes bras autour de ma poitrine pour essayer de me réchauffer un peu ; la brise du vent venant caresser mes cheveux. « Oh que c’est mignon, monsieur qui tente tant bien que mal de protéger sa petite amie. » Lâchais-je sans vraiment me retenir, bien que j’aimerai profiter de la situation, j’aimerai profiter du fait qu’il soit maintenant lui en état de faiblesse. Car oui, je pourrais très bien faire ma peste et aller tout raconter, après tout c’est sûr que ce n’est pas très éthique d’avoir son élève dans son lit. Il est clair qu’elle pourrait très bien se retrouver sans emploi du jour au lendemain. Mes larmes avaient séché, roulant le long de mes joues elles avaient laissé une fine trace noire sur celle-ci. Je m’approche alors de lui, son visage faiblement éclairé par un réverbère. « Tout ? » Répétais-je. Il est sûr que sa proposition n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « Je veux juste passer une soirée avec toi, toi et moi, loin d’ici. » Dis-je en montrant le bâtiment derrière nous d’un coup de tête. « Je veux juste que tu sois à mes côtés, une seule soirée, sans prise de tête. » Après tout ce n’est pas ce que j’attends depuis des années ? Il me tend la perche, je serais bête de ne pas l’attraper.

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Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Petite amie ? Je fronce les sourcils en entendant ses mots. Pensait-elle réellement que je puisse être en couple avec Jilly ? J'avais un peu de mal à le croire parce que non, je ne sortais pas avec elle, même si on se parlait, passait pas mal de temps ensemble et tout, il n'y avait rien de tel... Je voulais juste me la faire rien de plus, il n'y a pas de sentiments, non. Comment pourrais-je alors que je suis incapable d'oublier la brune en face de moi ? Comment pourrais-je prétendre aimé une autre femme qu'elle ? Ne comprend-elle pas ? Je la fixe, cherchant à la retenir dans un sens, par n'importe qu'elle moyen et celui semble être le meilleur, c'est que je devienne sa marionnette. Et je m'attends au pire, parce qu'à cet instant, elle pourrait tout exigé de moi que je ne pourrais dire non. Alors, j'attends, l'instant fatidique ou elle pourrait se montrer bien égoïste et me demander de me remettre avec elle, de ne plus voir Jilly ou je ne sais quelle autre idée perfide pourrait naître dans son esprit féminin plein de jalousie.

Puis... Sa réponse tombe. Son souhait. Il est... Ridicule contrairement à ce que je m'étais imaginé. Une soirée ? Cela me tire un petit rire. Une unique soirée tout les deux ? L'ultime soirée peut-être ? Je la regarde, ne sachant pas trop comment je devais réagir, sourire ? La prendre dans mes bras ? J'en savais rien et je regarde là à la regarder encore un moment avant de finalement m'approcher d'elle, glissant ma main dans son dos pour l'attirer vers moi. "Que désires-tu manger alors ?" Lui demandais-je alors en l'attirant un peu plus vers moi, avant de m'avancer vers le voiturier pour lui tendre mon ticket et pouvoir récupérer ainsi ma voiture le plus rapidement possible.

Je pose alors mon regard sur Casey, attendant que le gars revienne au volant de ma Corvette. Je dois reconnaitre que ça me fait étrange de me tenir avec elle à mes côtés, de la serrer contre moi... Cette fille que j'ai aimé et qui m'a détruit... Cette fille que j'aime encore malgré moi et que je refuse à reconnaître parce qu'elle m'a fait trop de mal. J'aurais du l'oublier, dans les draps et les bras des autres filles, sauf que ça n'avait jamais été le cas, je n'ai jamais pu l'oublié, parce qu'au final, elle ne me l'a jamais permis, a toujours apparaître quand il faut, quand enfin, je quittais un peu son joug... "Une soirée sans prise de tête hein..." Finis-je par murmurer en la regardant, lui reprochant dans un sens, d'être si peu demandeuse pour une fois... Elle que j'avais connu si pleine d'avarice...

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Je pense qu’il n’a pas d’autre choix que d’accepter. Il sait très bien de quoi je suis capable et que je ne me laisserai pas abattra facilement. Il sait à quel point ma jalousie peut atteindre des sommets. Et je me doute qu’il sait que si je ne ressentais plus aucuns sentiments pour lui, je n’adopterais pas cette attitude. Je l’espère du moins. J’ai toujours eu du mal à m’exprimer et je ne trouve pas forcément les bons mots. Ceci-dit, ce soir, j’étais fière de moi. J’avais fait ce petit spitch à Sloan un peu comme un appel à l’aide, en espérant qu’il y réponde. Je pense qu’il s’attendait peut-être à plus de ma part, mais je ne suis pas du genre à sortir les violons. Au bout d’un moment, après des années d’excuses, s’il vient toujours à la conclusion que je ne dois plus faire partie de sa vie, s’il en vient à la conclusion qu’il ne ressent plus rien pour moi … Je le laisserai partir, tout simplement. Ma demande était simple, juste une soirée. Juste me permettre de m’imaginer comme avant, être à ses côtés sans souffrir à chaque minute qui passent. Il reste silencieux quelques instants, j’ai l’impression que cela dure une éternité. Et j’ai comme le sentiment qu’il va m’envoyer me faire foutre.

Mais non. Sa main se dépose dans mon dos, m’attirant un peu contre lui. Je suis surprise de ce geste, je suis d’abord raide, quelques secondes, ayant perdu l’habitude de cette proximité. Finalement je me laisse aller et je profite. De ce contact. Nous avançons vers le voiturier. « Hum …. J’aurais bien envie d’un bon kebab. » Il faut dire que le kebab, c’est la vie. Et après ce qu’on vient de manger, on ne peut pas tomber sur pire. Je sens son regard se poser sur moi, je fais semblant de rien bien que je me sens observée. Mes yeux voyagent, attendant que la voiture de Sloan fasse son apparition. Une soirée sans prise de tête hein... Je me tourne vers lui, les yeux se posant dans les siens. « Une soirée sans prise de tête… » Dis-je dans un souffle. « Quand elle sera finie … Je … Si tu me dis de sortir de ta vie, je le ferais. Je n’ai pas envie de me battre pour quelque chose qui n’existe peut-être plus à tes yeux. » Je détourne le regard alors que j’entends le moteur de la voiture arriver. « Je pense qu'on a assez souffert tous les deux. » Dis-je pour conclure alors que le voiture sort du bolide pour donner les clés à Sloan. Je ne lui laisse pas le temps de répondre et je m’installe devant, sur le siège en cuir. Prenant bien soin de ne pas abîmer cette belle robe que j’avais confectionnée.

©Calion

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 08/12/2015

Ruin a life, ruin a dinner

Ma main dans son dos, je la caresse un peu, est-ce qu'elle le sent ? Je n'en sais rien, avec son manteau peut-être pas. Ce n'est pas grave et tant mieux dans un sens. Je l'écoute, me parler de Kebab. J'hausse les épaules, je n'ai jamais réellement été fan de cela, préférant à la limite la mal bouffe de chez Mc-Do' plutôt que ça, mais je ne lui ai jamais dit, parce que je sais qu'elle aime ça, et quand elle aime, c'est forcément bon non ? C'était comme ça que je fonctionnais avec elle, à toujours tout faire pour lui faire plaisir et je recommence déjà à le faire maintenant... Quel idiot... L'amour rend aveugle c'est ça ? Bref, heureusement pour moi, ma voiture arrive et je n'ai pas besoin de réponse au petit speech qu'elle vient de me faire, ou plutôt, je gagne du temps avant de lui répondre. Je la lâche pour qu'elle puisse prendre place dans la voiture alors que je récupère mes clefs auprès du voiturier et je prends ensuite ma place derrière le volant. "Tu veux aller à un Kebab en particulier ?" Question banal, pour repousser encore l'échéance de ma réponse face à ce qu'elle m'a dit... Mais en même temps, je sais que si je lui réponds, on risque de partir en prise de tête, alors je démarre, avant de répondre pour ne pas lui laisser le loisir de descendre de la voiture ou de fuir encore une fois. Elle ne partira pas, même si je la blesse, je ne lui laisserais pas l'occasion de le faire maintenant. "Tu sais... Je te l'ai déjà dit de sortir de ma vie... Quand on a rompu, mais tu es encore là aujourd'hui. Alors est-ce que tu le ferais réellement cette fois ? J'en doute." Tu n'es pas digne de confiance, tu ne tiens pas parole, m'empêchais-je de rajouter à haute voix, pour ne pas créer de tension en plus inutile. Je change d'ailleurs de vitesse, accélérant, me concentrant sur la route pour tenter de garder mon calme. Alors que je suis forcé de reconnaître qu'elle a toujours cette satanée influence sur moi...Elle finira par avoir ma peau... Peut-être que dans un sens, il serait réellement préférable que je ne la croise plus à l'avenir ? "Mais changeons de sujet, sinon, on risque de se prendre la tête, tu ne crois pas ?" J'ai la mâchoire crispée en disant ça, parce que je commence déjà à me prendre la tête, alors rapidement, je change de sujet. "Tu portes une jolie robe sinon." C'était sincère, mais comment allait-elle le prendre alors que je lui lâchais ça si simplement, comme pour changer de sujet.

Je suis arrivé(e) dans la grosse pomme le : 17/12/2015

❧ Ruin a life, ruin a dinner ❧

Je vois en cette soirée une possibilité de revenir quelques années en arrière et d’oublier toute la souffrance qu’on a pu se causer à l’un et l’autre. Je sais que ça n’effacera rien, on est bien d’accord, mais je demande juste une soirée sans que l’on commence à se prendre le bec et à s’envoyer des noms d’oiseaux. J’ai juste besoin de me retrouver à ses côtés sans me poser de question. Juste lui, sans aucune fille à son bras à part moi et sans cette jalousie qui monte en moi à chaque fois que je me retrouve face à une gonzesse aux seins refait qui pose sa main sur lui, sans scrupule. Parce que quand c’est le cas, j’ai juste envie de lui faire bouffer ses cheveux et ses poches de silicone en forçant tellement fort qu’elle finirait par s’étouffer avec. Pourtant je ne devrais pas, je devrais passer au-dessus mais c’est plus fort que moi. Même si, logiquement, quand deux personnes se séparent, il faut accepter que l’autre prenne le devant et continue sa petite vie tranquille mais moi il en est hors de question. Du coup moins je vois, moins j’entends, mieux je me porte. Tu veux aller à un Kebab en particulier ? « Celui de d’habitude. » Dis-je en un haussement d’épaule. C’est vrai qu’on a nos endroits. Le kebab, un banc bien précis dans le parc ou encore un restaurant en particulier où on aimait bien passer la soirée. Des petites habitudes qui me manquent et auxquelles je vais en profiter un maximum. La soirée de la fin, sûrement. Ce qui va peut-être me permettre de clôturer cette histoire, de fermer le chapitre et d’en commencer un autre. Ce qui peut peut-être me permettre de faire le deuil de cette relation dans laquelle j’ai mis trop d’espoir, celui que tout peut recommencer d’un jour à l’autre. Mais il est évident que ce n’est pas le désir de Sloan et que de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas. Il ne répond pas à mon petit discours quelques secondes avant et finalement ce n’est pas plus mal. Il m’est le contact et je me retrouve directement bercée par le ronronnement du moteur. J’adore cette sensation et d’ailleurs bien souvent cela m’endort. Le seul moyen que mon père à trouver étant petite, quand il m’était impossible de fermer l’œil, il m’embarquait dans la voiture et faisait le tour de pâté de maison. Le bon plan.

Tu sais... Je te l'ai déjà dit de sortir de ma vie... Quand on a rompu, mais tu es encore là aujourd'hui. Alors est-ce que tu le ferais réellement cette fois ? J'en doute. « Je sais que tu me l’as déjà dit, mais j’ai dû mal à le faire Sloan. Je veux dire j’arrive pas à te sortir de ma tête, tu es comme un putain de virus et … » Je n’ai pas envie de commencer à me justifier une nouvelle fois, suite à cette soirée je lui ai ouvert mon cœur et il sait maintenant ce que je ressens pour lui, toujours cet amour qui n’a jamais diminué et mon obsession envers lui. Car c’est une obsession, cette impossibilité de diriger mes pensées vers autre chose que lui, toujours lui. Mais je pourrais faire cette effort, s’il me dit clairement à la fin de cette soirée que rien n’est plus possible, je ferais en sorte de ne plus le croiser. Depuis notre rupture à chaque fois que l’on se voit, c’est pour entrer dans un rapport de force, à savoir qui blessera qui. Ce soir c’est différent et sa demande aura un autre impact que d’habitude. Mais changeons de sujet, sinon, on risque de se prendre la tête, tu ne crois pas ? Je hoche la tête alors que mon coude vient se poser sur l’appui de la porte, ma tête posée dans ma main je regarde par la fenêtre. Les arbres passent à une folle allure. « Tu as raison. Sans prise de tête. » Répétais-je dans un souffle. Tu portes une jolie robe sinon. Il me tire un sourire alors que je tourne ma tête vers lui. « Merci, ce n’est pas toi qui a dit que je n’allais pas faire long feu en tant que styliste ? Pourtant tu as l’air d’aimer mes créations … » Dis-je amusée. Je n’avais pas dit ça sur un ton cassant, non plus sur de la plaisanterie. « Et toi tu es plutôt pas mal dans ton costard. » Mon regard se dépose sur lui, de bas en haut.

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Sujet: Re: Casey ► Ruin a life, ruin a dinner

» Sarah • Life without friends is not a life
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Casey ► Ruin a life, ruin a dinner

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