Tout commence le 16 décembre 1993 à Vienne en Autriche. D'après ma mère je suis « le petit miracle qui est venue embellir sa vie alors qu'elle ne s'y attendait pas. ». Et pour cause, c'est après un rendez-vous chez le gynéco, examens, sans oublier les tentatives non concluantes pour tomber enceinte que le résultat tombe. Ma mère était stérile. Mais la nature a décidé de faire un petit cadeau. Avant que je puisse voir le jour, il faut que je vous dise quelques mots sur mes parents. Ils se sont rencontrés lors d'une soirée avec des ami(e)s en commun. Ils ont été amis puis l'amitié a laissé place à l'amour. Ils ne sont pas riches, mais j'avais de quoi à manger tous les jours et un toit sous la tête, c'était le plus important. Contrairement aux petites filles de ma classe, je n'avais toujours pas ce que je voulais, ayant une mère qui travaillait en tant que caissière et un père chauffeur-livreur. Un père qui était absent pendant la semaine. J'ai eu une enfance plutôt heureuse jusqu'à mes dix ans.  Sinon j'ai des origines Autrichiennes, Canadiennes, Russes & Anglaises.

Descendant du bus scolaire, je me dirigeais vers le bâtiment où se trouver ma maison sac sur le dos, chargée comme un âne. Après avoir inséré la clé, je m'étais introduite dans l'ascenseur et appuie sur le bouton quatre qui représenter mon étage. En sortant de la grosse machine, j'entendais des cris . « Mais tu as bu !!! ça ne va pas la tête ?! Je te signale qu'on a une fille. Tu y a pensé ? » Des mots durs sortaient à droite et à gauche « Je m'en fous. De quoi allons-vivre ? C'est pas avec ton travail de pouffe qu'on va réussir à nous sortir de cette merde. » Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais doucement j'ouvris la porte. Mes parents étaient trop occupés à se disputer pour me voir. Prenant soin de renfermer la porte derrière moi, ma mère avait une gifle à mon maternel.  « Pour qui tu te prends pour critiquer mon métier ? » Avec et sous l'effet de l'alcool, j'ai vu mon père donnait une grosse gifle à ma maman. En voyant le geste assez grave, je me suis mise à crier et je me suis mise devant celle qui m'a mise au monde. « Papa, tu n'as pas le droit de frapper maman, tu n'as pas honte ? » L'homme qui avait perdu son travail me dit pris par les bras pour me pousser dans ma chambre et commence à me rouer des coups. « Occupe-toi de tes affaires petite !! » J'essayais de me protéger, mais ça faisait mal. J'ai alors caché mes bleus grâce à des pulls entre autres. Je ne sais pas pourquoi ma mère l'a pardonné. En effet, il a continué à nous battre, insulter en ayant qu'une unique chose dans le sang : la boisson alcoolisée. A l'heure actuelle, il reste quelques conséquences et notamment la peur. Un jour que l'homme que j'aime refasse les mêmes erreurs que mon père, me fasse du mal ainsi que quelques cauchemars et des cicatrices. Depuis j'ai coupé les ponts avec celui qui a fait de ma vie un enfer n'ayant pas la force de pardonner ce qu'il a fait enduré à ma maman et moi. Peut-être qu'un jour, j'arriverai à le faire ?

Endormie dans un sommeil très léger, j'avais réussi à m'endormir par je ne sais quelle manière. Soudain une légère secousse me fait ouvrir les yeux. Pensant que c'était mon père, j'étais prête à me défendre, mais ce n'était que ma mère et fort heureusement. Cette dernière portait une doudoune sur le dos, tenant une valise entre ses mains. La personne qui m'a mise au monde, me caresse les joues. « Ma chérie tu as été très courageuse. Prend une valise avec des vêtements nous partons d'ici. » « Nous allons où ?? » Dis-je en me levant, prenant sa valise sous son lit, mettant le plus de vêtements possibles, ne sachant où j'allais aller. Jetant un bref coup d'oeil sur le réveil, je vis qu'il était deux heures du matin. C'est un an plus tard que ma mère a pris la courageuse décision de quitter mon père afin de plus subir les maltraitances physiques et verbales, mais aussi dans le but de me protéger. Ce que je me souviens c'est que nous avons roulé de longues heures (pour ne pas dire une journée et une nuit) en direction de Londres et que nous étions hébergés dans un motel pendant à peu près un mois grâce aux économies de ma mère. J'avais dix ans et demi. Malheureusement les ressources de ma mère furent vite épuisé. Le temps de trouver un travail stable, avoir un nouveau logement j'ai dû partir près d'un an dans un foyer afin que les formalités soient prises et réglées. J'ai très mal vécue cette période pensant être abandonnée par ma mère, mais non, elle a fait ça dans l'unique but de me mettre à l'abri de tout.

Parfois la vie réserve de belles surprises et celle que je vais parler en fait partie. En effet, j'ai fait partie d'une célèbre télé réalité appelée « America's Next Top Model » dont j'ai été la grande gagnante en 2010. J'ai été repéré à l'âge de dix-neuf ans sur la plage par l'agence de casting afin de participer à cette émission. Cela allait me permettre de quitter l'école, pour suivre les cours par correspondance et commencer ma carrière de mannequin. En parlant d'école, je me souviens que je n'ai jamais aimé être enfermée entre quatre murs. En plus je ne savais pas quoi faire de ma vie, quel métier faire parce que le métier de mannequin est souvent éphémère. En plus cela allait me permettre de me faire de l'argent de poche afin d'aider ma mère moi qui a enchaîné plusieurs petits boulots qui n'étaient très bien payés comme serveuse dans un restaurant, baby-sitter, caissière, vendeuse en boulangerie. J'avoue que je préférais aller travailler que d'être derrière les bouquins. Néanmoins, la révélation sur le métier que je voudrais faire a été un véritable coup de coeur. Je l'ai découvert lorsque j'ai amené ma petite cousine dont je suis la marraine dans un parc aquatique où il y a les mammifères marins. En y repensant, j'ai toujours été fascinée par les dauphins, orgues & phoques. J'ai alors décidé de mettre ma carrière de mannequin entre parenthèses pour suivre des cours à New-York. J'ai alors déménagé de Londres pour venir à New-York en étudiant la médecine vétérinaire dans le seul but de devenir dresseuse / soigneur d'animaux, soigneuse d'animaux et plus particulièrement des mammifères marins.

Comme si cela ne suffit pas, j'ai bien peur de souffrir d'être Bipolaire, car je change souvent d'humeur comme de chemises. Je pense que cela est dû à mon enfance où mon père m'a battue ainsi que ma mère. Cela se traduit par un très grand stress, une violence que je refoule.  C'est pour cette raison que je n'ose pas aller voir un médecin, je n'ai pas envie de voir les résultats, d'aller dans un hôpital psychiatrique ou même prendre un traitement. Je préfère tout nier et faire comme si rien n'était, mais j'ai bien peur d'exploser à un moment ou à un autre. Bien sûr, je reste très secrète sur ce sujet qui reste très sensible.