Histoire basique d'un enfant unique new-yorkais. Père et mère sont liés d'un mariage arrangé, sans véritable amour. C'est normal que leur disaient leur parents respectifs. C'est comme ça que marchent les affaires. Depuis ma conception, ma vie était déjà toute tracée. Écoles privées, Harvard Business School, stage dans une des plus grosses compagnies internationales et gravir les échelons. Autant dire de suite… Je ne me suis pas rebellé. Tout s'est exactement passé comme ça, “comme sur des roulettes” que disent les gens dans la rue, ceux que je ne côtoie que très rarement. Il est vrai que j'ai un mode de vie assez spécial. Rien ni personne n'est assez bien pour moi. Le meilleur, c'est ça que je veux, c'est ce que j'obtiens. Acharné au travail depuis des années, j'arrive au bout de dix ans de travail à accéder au poste d’associé dans la compagnie qui m'a embauché. Wall Street, la bourse. Certes, ce n'est pas ce que mes parents voulaient, préférant que je perce dans l'entreprise familiale mais ça ne m'empêche pas de vouloir la reprendre par la suite. Après tout, j'ai ma place au conseil d'administration, ma voix compte puisque je suis un des actionnaire principaux. Oui, la bourse quoi. Je suis un génie en la matière et j'arrive à faire les meilleurs placements pour mes clients. Le succès est là, leur satisfaction également.

Eux aussi me satisfont bien malgré eux. Ils n'ont aucune idée des châtiments que je prodigue à leurs femmes bien -mal- aimées. Vous savez ces dîners d'affaires où les hommes apportent leur femme comme des trophées. Moi j'use de mes charmes envers elle, de bien des façons afin d'avoir ce que je veux, c'est à dire des clients qui me font confiance. Je ne sais pas si c'est utile de préciser que je suis moi-même marié… mais oui, je le suis. Vous savez l'histoire sur mes parents. C'est un copié-collé. C'était bon pour l'image de la famille, pour le business alors je me suis retrouvé marié à 24 ans d'une femme que je n'aime pas. Faut pas se méprendre, je l'apprécie et je tiens à elle.. Mais je ne l'aime pas, c'est comme ça. L'amour, je ne connais pas. Tout ce que je connais, c'est le sexe et, on peut le dire en toute honnêteté, je suis bon.

On peut dire que ma vie ressemble au rêve américain malgré tout: riche, vivant à Manhattan et plus précisément l’Upper East Side, gravissant les échelons un à un. J'ai tout pour moi également. Famille soudée et unie, une femme ravissante et un job qui me plaît. Mais quand on y regarde de plus près, on se rend vite compte qu'il ne s'agit que d'une stupide façade. Ni plus ni moins. La réalité, si j'ose vous l'avouer, est toute autre. Relation totalement dysfonctionnelle sans amour, une famille prête à te renier si jamais tu fais un pas de travers, un boulot stressant qu'il te faut pas moins d'une demi-douzaine de cachetons pour tenir le coup, le tout avec l'alcool qui va avec. Mais tout n'est qu'apparence vous savez. Alors je vais bien, tout va bien.