Loin était de me douter que je reverrais Odd un jour. J'avais essayer tout de même de tout laisser derrière moi en Norvège mais malheureusement, j'avais trop penser que mon plan fonctionnerait à tout épreuve. J'avais donc proposer à mon carde du corps de vivre en colocation avec moi. Bon, je dois admettre que je n'avais pas vraiment le choix puisque sinon j'en payerais les conséquences. Lorsque j'ai fait un appel à ma petite soeur, Olivia avait décidée de me faire la gueule quand je lui ai dit que personne ne devait être au courant de ma fugue. Poussant donc un soupir, je me redressais donc sur mes jambes. Il était 7h du matin à New York. Avec le fuseau horaire j'avais du mal à m'y faire surtout. Marchant sur la pointe des pieds, j'enroulais donc ma robe de chambre avant de poser mon épaule contre le cadrage de la porte. Odd dormait sur le canapé et un petit sourire se dessinait sur mes lèvres. Je pensais encore au baiser que je lui avais donner avant mon départ sauf qu'il n'était pas au courant. Poussant un soupir, je marchais donc directement vers la cuisine avant de pouvoir faire cuire des oeufs avant que mon invité ne puisse se lever.

Lourd le sommeil était impossible. Je n'arrivais jamais à bien dormir depuis des années et ce  n'était pas maintenant que tout changerait. En réalité, la dernière fois que j'avais aussi bien dormi, c'était il y a un mois. Pourquoi ? Bonne question. J'avais passé la soirée à veiller la porte d'Enrika, commes les vieilles habitudes restent. Une fois je fus assuré qu'elle dormait, je quittai l'appartement, j'en connaissais une qui allait me faire la gueule quand j'allais rentrer, comme à toutes les nuits. Je rentre chez Mak et elle me hurle dessus. Je fais mine de l'écouter et part sous la douche. J'amène ma bouteille de whiskey et pris quelques temps sous la douche. J'en sortis trempé et j'entendais encore la voix de Mak résonner. Je sors de la pièce et finit par la regarder dans les yeux. Elle se tait et part se coucher. Je vais à la cuisine et regarde le comptoir et ferme les yeux. Je jette un coup d'oeil à ma montre. Quatre heures du matin. Je devais retourner au près d'Enrika, elle avait tendance à faire des cauchemars vers quatre-heure trente. Elle était regler comme une horloge. Justement au moment ou je passe la porte de son appartement, je l'entend hurler dans sa chambre. Crochet retiré et posé sur le comptoir, j'entre dans la pièce et me jete sur elle, comme à l'habitude pour la calmer. Elle dormait toujours. Elle enfonça ses ongles dans mon torse, la douleur était plus forte cette fois. Une fois cette terreur passé, j'embrassai son front et je m'installai sur le divan. Ce ne fut pas long que je tomber semi endormi. Un bruit me réveilla, je me redresse d'un coup. Je me retourne et regarde vers la cuisine avant de me redresser d'un bon, torse dénudé. Je passe ma main dans ma nuque et regarde l'heure. « T'es matinale princesse. »

Quatre heure trente, voilà que c'était une heure que je me souvenais à toutes les fois. Je faisais toujours le même cauchemar. Dans ce dernier, je voyais Jules tuer toute ma famille mais au moment où ce fut au tour de Odd, je hurlais de plus belle dans mon sommeil. Je ne savais pas pourquoi j'agissais comme cela mais c'était sans doute une chose de mon passé que je devais oublier. Finalement, mon cauchemar ne durait qu'une demi-heure avant que je puisse me rendormir. Je savais que mon garde du corps qui était Odd arrivait à me calmer. Cadran sonnant dans ma chambre, j'ouvris rapidement les yeux avant de le fermer. Il ne m'en prit pas beaucoup avant que je puisse me relever sur mes jambes et marcher vers la cuisine. Odd avait sûrement eut de la difficulté à dormir avec mes sautes d'humeurs nocturnes que je m'en voulait presque. Une bonne odeur pour les oeufs vint à le faire se réveiller. T'es matinale princesse. Disait une voix masculine derrière moi. Je tournais donc la tête vers lui. Je ne suis plus une princesse, souvient-toi. Il savait que je gardais ce secret à New York sauf que c'était machinal dans sa tête. Prenant la poele dans ma main, je me tournais avant de mettre les oeufs dans l'assiette et de la lui donner. ... Pour me faire pardonner.

Je croise les bras sur mon torse et la fixe un moment restant à l'écart, encore face au divan. Je passe ma main dans mes cheveux et me penche pour prendre mon t-shirt. Des équimoses parcemaient mes côtes, chose qui n'était pas la la nuit dernière. Je me redresse et m'approche de la cuisine en enfilant sans faiblesse le vêtement. Mon nez s'enligne vers l'assiette et je me mets à saliver. Mon dieu, je ne m’habituerai jamais à cette situation. Je pousse un soupire et me laisse tomber sur ce haut tabouret face au comptoir et lui vole l'assiette des doigts. Je pose mon bras gauche de l'autre côté de l'assiette et la dévore des yeux avant de lever les yeux vers elle. « Je crois pas y arriver cette fois. » J'affiche pour la première fois devant elle un vrai sourire. Est-ce que je m'attendris ? Je m'abaisse à nouveau vers mon assiette. « Tu seras toujours ma princesse. » Je dévore une partie de mon assiette. Est-ce que j'ai vraiment dit ça. Je crois que je ne m'étais jamais sentit aussi affamé. Je relève à nouveau les yeux vers elle, la bouche pleine et tente tant bien que de mal de justifier mes mots. « I Mean... Je veux dire dans ma tête là! » Je baisse nerveusement mes yeux vers mon assiette à nouveau.

J'avais remarquer les bleus qu'il avait sur les côtes. J'ignorais même ce qui s'était passer mais je pense que mes terreurs nocturnes avaient été bel et bien plus sauvages que je ne l'aurais jamais penser. Me mordillant la lèvre, je tentais de ne pas le regarder de cette manière mais c'était comme si mon cerveau refusait de dire à mes yeux de cesser ce que j'étais en train de faire. Une fois que Odd se redresse, je détourne la tête vers mes oeufs. Le petit déjeuner était donc prêt. Prenant l'assiette sans broncher, il me la volait presque des mains et je ne pouvais pas lui en vouloir. Venant d'une autre personne, je lui aurais balancer que les manières ça existe mais pas avec lui. Je crois pas y arriver cette fois. Affichant un sourire radieux, je poussais un rire. Je suis sûre que tu es capable de faire ça. Il était hors de question qu'il y ait une personne qui soit au courant pour mon rang de noblesse sinon mon père viendrait me chercher coute que coute. Tu seras toujours ma princesse. Est-ce qu'il venait de dire un truc pareil ? Systématiquement, mes joues s'empourpraient. Jamais je ne l'avais entendu me dire un truc comme cela. Le laissant dévorer son assiette, je restais silencieuse. Il ne le savait pas mais j'avais l'impression que mon coeur voulait sortir de ma poitrine. Une fois la poele dans le lavabo, je fit un pas afin de mettre mes mains sur le comptoir en attendant de voir si il aimait ce déjeuner. I Mean... Je veux dire dans ma tête là ! J'avais très bien compris où il voulait en venir mais je fis comme si de rien n'était. Je sais que après ces années, c'est difficile de se dire que je ne veux plus être une princesse. Peut-être qu'il ne ressentait pas les mêmes choses non plus. Je contournais le comptoir pour m'asseoir et le regarder. Est-ce que... Ces bleus... C'est moi qui te les as fait.