Tu n'arrives pas à t'en remettre, tu ne penses qu'à ça. C'est le sujet qui te tourne dans la tête, tu ne savais pas à quel point ça pouvait faire mal. Espérer sans vraiment espérer, tourner la page sans vraiment avoir tourné la page. Tu ne dors plus, du moins tu n'arrives pas à trouver le sommeil, seule. Tu as besoin de compagnie, besoin de sentir quelqu'un près de toi. Et tu sais que tu ne peux compter que sur une seule personne dans ces moments-là. Tu prends ta douche, tu restes bien une heure sous l'eau. La tristesse commence à te monter aux yeux et pourtant tu ne fais rien pour la retenir, une larme coule le long de ta joue et tu te laisses glisser contre la vitre de la douche. Tu n'arrives pas à te battre, plusieurs soirée totalement défoncée, plusieurs soirées totalement bourrée. Tu ne peux pas continuer comme ça, pas encore bien longtemps. Ton avenir est entre tes mains, ton boulot, tes études, ta famille, tes amis. Tu fermes les yeux un instant, essayant de te calmer, de te reprendre en main. Tu finis par te laver, et sortir quelque temps après de la douche. Enfilant rapidement un simple jean et une chemise, une veste en cuir, tes talons. Tu attachais tes cheveux en une simple queue-de-cheval. Un peu de maquillage, ton sac à main où tu glissais dedans les doses que Ken t'avait passées. Et tu comptais bien squatter un petit temps chez Flavio. Il était ton ami, le seul qui avait réussi à t'apprécier comme tu étais. Tu marchais tranquillement, faisant appel à un taxi pour qu'il te dépose à l'adresse que tu lui avais indiquée. Quinze minutes plus tard, tu montais les escaliers menant à son appartement, tu venais en touriste, sans même prendre la peine de lui envoyer un message. Toquant à la porte « Bouge ton cul Flavio et vire la meuf si tu en as une dans ton lit, faut que j'te parle. » magnifique réveil si celui-ci dormait, et ainsi ses voisins étaient prévenus que tu étais là.