Depuis cette fameuse soirée, il n'y avait que lui qui traînait dans ta tête. Et la souffrance grandissait un peu plus à chaque fois. Tu n'arrivais pas à passer au-dessus, cette fois... une souffrance que tu lui avais fait goûter, elle se retournait cette fois contre toi. Amer vengeance peut-être, tu n'en savais trop rien et tu le vivais plutôt mal. Mal au point de te mettre mal chaque soir, de boire pour l'oublier, de refouler chaque mec qui venait t'accoster. Tu reprenais des joints, tu avais refait quelques rails. Tu ne pouvais pas être au plus bas, tu ne pouvais pas toucher le sol de plus près. La pire chose pour toi était de savoir qu'il était maintenant 'fiancé' alors qu'il se disait : 'Un homme sans cœur.' et d'ailleurs quand tu l'avais appris, tu n'avais pas réussi à te contenir, tu avais tout simplement explosé de rire. Oui, tu n'avais pas réussit à retenir tes nerfs. Tu n'avais pas réussi à te contrôler. Et te voilà maintenant encore une fois sous la douche, pour essayer de décuver. Vomir tout ce que tu pouvais pour après te poser dans ton canapé et t'allumer un joint. Tu ne regardais même plus l'heure, plus besoin de savoir l'heure. Tu ne prenais même pas ton portable entre les mains, tu voulais te mettre bien, tu voulais tout simplement tourner la page. Et pour toi, il n'y avait que la fumette et l'alcool qui pouvait t'aider. Tes amis, ta famille, personne ne pourrait te comprendre, absolument personne. Tu portes seulement une chemise et tes sous-vêtements, tu as les cheveux attachés en un chignon et ton joint dans ta main droite. Pourquoi tu ne faisais pas appel à ton ami de défonce : Ken ? Lui, il t'aurait aidé à surmonter tout ça, ou encore à t'enfoncer dans la débauche. Tu étais stone, bourré, tout ce qu'il fallait pour envoyer un stupide message à ton ex. Tu ne t'en souvenais pas, c'est seulement en entendant sa voix derrière la porte, que... En une fraction de seconde ton regard avait glissé jusqu'à ton portable pour voir ton message. Que faire ? Te jeter de la fenêtre ; faire genre de rien entendre ? Au final, tu te levais, difficilement, gardant ton joint dans la main, et tu tournais la clé deux fois avant de repartir t'asseoir. Ton maquillage à coulé, tu n'as pas envie de le voir, tu n'as pas envie de souffrir plus. Tu fermes les yeux, serrant un instant l'oreiller dans tes bras, cherchant quelque chose pour te soutenir.