☮You are cute.
Marni & Evan.

mise en page par blasphemyMon regard était perplexe, comme absent. Trop préoccupée par les choses futiles de la vie. La journée avait été relativement longue, un regard sur ma montre et voilà qu'il était l'heure de rentrer. Je ne pris pas le temps de me changer et partie rapidement en direction de la sortie. J'avais besoin d'air, besoin d'aérer mon esprit trop embrumé. Je sortait mon paquet de cigarettes avant d'apporter le poison entre mes lèvres. Une cigarette. Une seule. Je m'installais sur le banc qui se trouvait juste devant l'hôpital regardant les patients entrés et sortir de l'établissement. Je détestais ces journées, trop longue et à la fois trop courte pour pouvoir tout faire. Ma vie se résumait à cela. Travailler pour mes études, travailler pour subvenir aux besoins de ma famille et profiter des quelques plaisirs de la vie. Rien à voir avec les habitudes des riches de l'upper east side. Je pris mon téléphone envoyant quelque message à mon meilleur ami. Je ne souhaitais pas regagner ma demeure, je ne souhaitais pas non plus terminer ma soirée dans un bar miteux. J'avais besoin de Percy, besoin de parler, de discuter et de laisser entre parenthèses ma vie de merde. Mon regard se releva et aperçu ce garçon. Un sourire s'afficha doucement sur mon visage avant de finalement baisser le regard. Il s'approcha et je finis : « Je vais finir par croire que tu me suis ! » dis-je en haussant les sourcils.

J'avais rendez-vous à l'hôpital pour faire un check-up. J'ai l'impression que je ne fais qu'aller à cet endroit depuis que je suis revenu d'Afghanistan. J'étais dans la salle prêt à faire une prise de sang. J'ai beau faire le bonhomme, je suis pas fan des aiguilles je l'avoue. Je crois même que n'ai pas réussi à cacher mon anxiété à l'infirmière mais tant pis on est qu'elle et moi dans la pièce, c'est pas comme si elle allait crier que je suis un peureux à l'hôpital entier. Avant de partir, l'inconnue me donne à boire et quelque chose à grignoter pour s'assurer que je ne tombe pas dans les pommes les minutes qui arrivent. En franchissant la sortie, je sens le froid frapper mon visage. J'ai bien fait de me couvrir comme il faut. J'avance les yeux rivés sur mon téléphone et après avoir envoyer un message à Aileen ma grande soeur, je le range dans ma poche. Elle est la seule à être au courant pour ma blessure pour l'instant et tient à être informée de mon état de santé. Je lui dois au moins ça elle qui a accepter de se taire et le garder pour elle. C'est là que je reconnais quelqu'un sur le banc. Je me rapproche et me racle la gorge pour signaler ma présence. « Bien sûr, je n'ai que ça à faire de mes journées. » Marni ou plutôt Jefferson comme j'aime bien l'appeler a agit comme si elle était agacée de me voir. Pourtant, ce n'est pas le cas, son sourire d'il y'a quelques minutes l'a trahi. « Je vois que tu préfères faire semblant de pouvoir te passer de moi plutôt que d'assumer être contente de me voir c'est bien. » Cette fille m'attire. Alors dans la logique, il y'a un jeu de séduction qui s'est instauré entre nous et c'est loin de me déplaire. Je prends la liberté de m'assoir à côté d'elle et de lui arracher la cigarette de la bouche pour la mettre entre mes lèvres. « Une femme qui fume c'est moche. » En réalité, je m'en fiche. Tout le monde est libre de faire ce qu'il veut, mais j'avais juste envie de la piquer et d'avoir de ce tabac pour me réchauffer aussi. « T'es encore de service Jefferson ? » Je demande parce que bon, à travers son manteau, je peux voir qu'elle porte toujours sa blouse.

Pourquoi n'y aurait-il que du bon dans chacun de nous ? Le genre humain n'avait rien de parfait. Nos défauts nous consumaient et nos qualités nous exposaient. Un sourire enfantin se dessina sur mes lèvres lorsque mon regard croisa celui de monsieur Gallagher. Charmant et quelque peu insistant. Il s'approcha et s'installa tout près de moi. « Bien sûr, je n'ai que ça à faire de mes journées. » mon sourire s'étira davantage. J'aimais son affront, j'aimais beaucoup de choses chez lui. Tout cela le rendait particulièrement admirable. Vous m'avez bien entendu. Je levais mes yeux au ciel avant d'apporter une nouvelle fois le poisson entre mes lèvres. « Je vois que tu préfères faire semblant de pouvoir te passer de moi plutôt que d'assumer être contente de me voir c'est bien. » je me mis à rire avant de lever doucement mes sourcils. Ma tête se pencha légèrement et je l'interrogeais du regard avant de finalement lui répondre doucement. « Tu n'aimerais pas que j'avoue ce genre de chose. Tu aimes me courir derrière et j'aime que tu me coures derrière » dis-je sincèrement. La lucidité était des choses importantes et essentielles. Je ne tournais pas autour du pot où disons que mes intentions étaient bien visibles. Evan me plaisait et il le savait. Sa main s'empara ensuite de ma cigarette aussitôt mon regard se faisait plus insistant. « Une femme qui fume c'est moche. » je m'en fiche, j'aime fumer me dis-je dans ma tête avant d'afficher un petit sourire. « Ta mère ne t'a jamais appris qu'il n'était pas bien de voler ? » le comble de l'ironie. Voleuse, dealeuse et futur médecin. Non, non vous ne revez pas. Il apporta la cigarette à sa bouche avant que je ne vienne la lui piquer. « Tu es encore de service Jefferson ? » mon regard se porta une nouvelle fois sur lui. « Non... tu m'invites à boire un verre ? »