Bonjour à toutes et à tous, je me nomme Crystal Lacourt et je vais vous conter mon histoire. Je tiens à vous prévenir dès maintenant, si vous, vous attendez à une histoire où tout va bien dans le meilleur des mondes, cela ne sera pas le cas, donc cessez de lire dès maintenant... J'ai vu le jour le 14 février 1989 dans un hôpital de New-York. Ce jour-là, ce n'est pas une fille qui est sortie du ventre de ma mère, mais deux ravissantes jumelles. Nos parents aimant les prénoms originaux et surtout peu communs me donnèrent comme second prénom Kiara. Ils ont donné comme prénom à ma petite soeur : Tristana, car oui des deux, je suis l'aîné... Tristana et moi, nous avons été élevés dans un foyer aimant, nos parents gagnaient bien leurs vies. Notre mère était chirurgienne et notre père était un célèbre homme d'affaire... Tristana et moi, nous étions identiques niveau physique, le même visage, le même corps, cela nous agaçait légèrement puisque l'une comme l'autre nous souhaitions nous différencier, mais non... Notre mère a pris l'habitude de nous habiller de la même façon, ce qui avait le don de nous agaçait puisque tout le monde nous confondaient, même elle... Ce ne fut qu'à nos 10 ans, lorsque notre mère nous laisser choisir nos vêtements que nous avons réussis à nous différencier... Ma soeur a toujours été plus coquette que moi, moi j'étais plutôt garçon manqué, ce qui agaçait fortement notre mère et amusait beaucoup notre père puisqu'il pensait que ça serait l'inverse... Au niveau caractère Tristana était plutôt pleine de vie, mordant la vie à pleine dent, défiant nos parents, faisant le mur... Moi j'étais plutôt réservée, solitaire, mais toujours souriante... Mais cela n'empêchait pas que Tristana et moi, nous étions comme les deux doigts de la main, nous pouvions compter l'une sur l'autre si jamais on venait à avoir un soucis... Ma soeur bien qu'elle soit légèrement plus jeune que moi, elle était attentive envers moi, elle a essayé petit à petit à me rendre un petit peu plus comme elle, coquette, pleine de vie, mais je dois l'avouer cela n'a pas réellement marcher... Le 11 janvier 2011, Tristana et moi étions de sortie, elle tenait beaucoup à ce que je me féminise, alors elle a tenue à ce qu'on se fasse une journée shopping, enfin du moment que je passais du temps avec ma soeur ça me convenait... Ce fut lors du retour à la maison que tout bascula, une voiture a refusé la priorité à ma soeur... Tout s'est passé tellement vite, la voiture a fait tellement de tonneau, il me semble que j'ai perdu connaissance au bout du 4ème... La seule chose que je suis arrivée à me souvenir c'est mon réveil dans cette chambre d'hôpital, seule, aucun membre de ma famille était à mes côtés... J'étais entrain de paniqué lorsqu'un médecin est arrivé, je me rappelle la conversation comme si c'était hier... « Mlle Lacourt, comment-vous sentez-vous ? » Dans d'autre circonstance je lui aurais sorti "comme quelqu'un qui vient d'avoir un accident", mais ma première réflexion ce fut de lui demander... « Comment va ma soeur ? » Lorsque j'ai vu le visage du médecin se décomposer, j'ai tout de suite compris que c'était plus grave que moi... « Je veux la voir ! Donnez-moi son numéro de chambre ! » J'ai commencé à me redresser sur mon lit, mais le médecin m'a empêché de mettre un pied hors de mon lit... « Je vous le déconseille Mlle Lacourt, vous avez eu beaucoup de chance de ne pas avoir de grave blessure, cependant vous avez un petit traumatisme crânien, il faut vous reposer... » Sur le moment j'aurais sûrement rit, mais je tenais réellement à voir ma soeur, j'ai commencé à défaire mes perfusions et à sortir de mon lit... « Je me fiche de savoir ce que j'ai bordel ! Je veux voir ma soeur c'est compris ! Son numéro de chambre ! » Je n'ai jamais hurlé sur personne, même pas sur Tristana, ça m'a fait un bien fou, surtout que ma santé j'en avais rien à faire, je tenais à voir ma soeur... « Mlle Lacourt... Votre soeur ne possède pas de numéro de chambre... Elle est... morte... Elle avait des blessures plus grave, son air-bag ne s'est pas déclenché... » Après, j'ai arrêté de l'écouter, puisque je suis sortie en courant dans ma chambre pour aller à la morgue, non sans avoir demandé au passage le chemin... Et une fois devant la porte à travers le hublot je l'ai aperçu sur la table, recouverte uniquement d'un drap... J'étais en larme, je suis rentrée et je me suis approchée de son corps, je savais que la supplier de revenir parmi nous, avec moi ne servirais à rien, alors je me suis simplement assisse sur un tabouret, j'ai pris sa main froide dans la mienne et j'ai laissé tout mon chagrin prendre le dessus... Lors de ma sortie de l'hôpital, mes parents m'ont demandé de faire l'éloge funèbre pour l'enterrement de Tristana et dès que je suis rentrée à la maison, j'ai été dans la chambre de ma soeur et j'y ai écrit mon discours... Sa chambre c'est mon lieu d'inspiration et pour parler d'elle je ne vois pas quel meilleur endroit qui reflète qui elle était réellement... Le jour de l'enterrement est arrivé bien trop vite à mon goût, j'étais vêtu d'une belle robe noire, avec des chaussures à talon, tous ses vêtements étaient à ma soeur, elle aurait sûrement été heureuse que je les porte en ce jour, malgré la dispute que j'ai eu avec mes parents... Et beaucoup trop vite à mon goût le prêtre m'appela pour prononcer mon discours, je me suis levée de ma chaise et j'ai été prendre sa place... J'ai observé l'assemblée, je ne connaissais même pas la moitié des personnes, j'ai reconnu quelques membres de la famille, quelques-uns de ses amis... « Bonjour à toutes et à tous et je tiens à vous remercier d'être présent avec nous aujourd'hui... Il y a quelques jours mes parents ont décidé de me laisser la charge de faire l'éloge funèbre, sans doute parce qu'ils n'avaient pas le courage de le faire eux-mêmes, mais à mon humble avis, à aucun moment ils se sont dit que pour moi ça serait difficile de faire cet éloge funèbre... Quoiqu'il en soit, nous sommes ici en ce jour, pour rendre un dernier hommage à une femme, douce, aimante, adorable, fêtarde, sociable et j'en passe... Elle avait ses qualités et ses défauts et son passe-temps préféré était de faire enrager nos parents et elle réussissait toujours et cela me faisait rire, car à chaque fois ils tombaient dans le panneau... Mes parents ont sans doute perdu une fille, d'autre ont perdu une nièce, une amie, une proche, mais moi j'ai perdu ma soeur jumelle, ma moitié, mon tout, sans elle je ne sais pas ce que je vais devenir... Personne ne peut imaginer ce que je suis entrain de vivre en ce moment... Mais, je vais lui promettre une chose c'est de profiter de la vie, de vivre au jour le jour et de ne surtout pas penser au lendemain, d'être enfin comme elle... Et j'espère que de là-haut, elle sera fière de moi, comme moi j'ai pu être fière d'elle toutes ses années... » Pas une seule fois j'ai suivi mes notes, en fait, je crois que j'ai dit totalement l'inverse de ce que j'avais pu marquer... La plupart des personnes présentes avaient les larmes aux yeux. Je suis allée devant son cercueil, je me suis penchée pour y déposer un baiser comme pour signer ma promesse et j'ai déposé un lys sur son cercueil sa fleur préférée... Depuis l'enterrement de ma soeur, je m'applique bien à tenir ma promesse... En même temps, ce n'est pas réellement difficile puisque la perte de ma soeur à laisser un vide en moi, un vide que personne ne pourra combler totalement... Par exemple le lendemain de son enterrement, j'ai jeté mes anciens fringues pour lui prendre les siens, enfin les neufs et quelques anciens que je n'avais pas le coeur à jeter... J'ai pris également sa chambre, étrangement son atmosphère y est réconfortante, surtout quand tu as des parents qui ne font plus attention à toi et qui par moment te confonde avec ta défunte soeur... Oui quelques mois après son enterrement, après avoir sombré dans l'alcool et la débauche, rentrer à des heures tardives, mes parents de temps à autre étaient dans le salon à attendre et lorsque je franchissais les portes de la maison, ma mère prononçait le prénom de ma soeur et moi comme à chaque fois, j'ai brisé un peu plus ma mère... Mais un an après l'enterrement, j'ai pris la décision de partir, de changer d'air j'ai donc pris un appartement loin du bronx. Et sinon en dehors de tout ça, je suis devenue streap-teaseuse, ma soeur serait encore de ce monde, elle en serait sûrement devenue malade, j'en suis certaine...