J’étais paniquée, à tourner encore et encore dans mon appartement. Les nausées qui m’avaient réveillé ce matin n’étaient pas là pour rien. Bordel dans quelle merde je m’étais encore foutue. J’avais d’abord pensé à une indigestion, après tout ce n’était pas la première fois que je mangeais un truc pas frais mais malheureusement j’avais eu la mauvaise idée de me rendre sur le net pour vérifier mes symptômes, le truc à ne jamais faire puisqu’on le sait tous, internet regorge de conneries. Après avoir consulté plusieurs sites j’avais serré les dents, enceinte, vraiment . Bon ce n’était qu’une supposition et … D’un coup mes yeux s’arrondissaient, et si… ? Paniquée, je m’étais levée de ma chaise et dirigée hors de mon appartement pour me rendre à la petite supérette du coin pour acheter tout un tas de test en baissant la tête, honteuse. De retour chez moi je les avais tous faits et je m’arrachais les cheveux en attendant le verdict. Ce n’était pas mon genre, coucher avec des inconnus, ne pas me protéger, alors pourquoi moi ? Je regardais tous les tests que j’avais en main, ils étaient tous positifs. Les larmes coulaient alors l’instant d’après sur mon visage de porcelaine, qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire ? Je n’arrivais pas à m’arrêter, il me fallait du réconfort, quelqu’un de confiance. J’envoyais donc un texto de secours à Ezra pour lui demander si je pouvais passer ce qu’il me répondait par l’affirmative. Je commandais alors un taxi n’ayant toujours pas mon permis et je me rendais chez lui dans l’heure qui suivait. Une fois devant sa porte, je reniflais tant bien que mal pour éviter de ne pas craquer puis je frappais.

C’est une journée comme une autre, je pense même que cette journée va être longue et que je vais m’ennuyer. Ma sœur jumelle n’a apparemment pas vraiment de venir m’embêter puisque je n’ai reçu aucun message de sa part pour le moment, Noëline est parti voir des amis… Et je n’ai pas envie de bricoler ma voiture… Bon soit je me décide à faire le ménage soit je me lance dans une série et je n’en sors plus… Je pense que l’idée de la série est plutôt pas mal ! Alors que je lance ma série après avoir déjeuné et m’être laver, je reçois un texto de Edelweiss qui me demande si elle peut passer, bien sûr je lui envoi un message affirmatif. Je continue alors à regarder mes séries quand j’entends quelqu’un frapper à la porte, je me lève et ouvre la porte de mon logement. J’aperçois alors Ed’ les yeux rouges. « Ça ne vas pas toi… » Je la fais alors rentrer, ferme la porte derrière elle et essaye de savoir ce qu’il se passe. « Dis-moi ce qui ne vas pas ! »

J’étais désemparée, ma vie n’était pas vraiment déjà pas franchement géniale, il fallait qu’une énorme tuile me tombe sur le coin du museau. Les yeux rouges, j’avais tenté de me maquiller comme une ‘vraie fille’ avant de comprendre que vu ma tronche, ça n’allait servir à rien de toute manière et puis même, j’allais voir Ezra, pas besoin d’être parfaite, c’était peut-être le seul qui m’avait déjà vu en pyjama grenouillère, la honte. Je frappais alors comme je le pouvais à son pote, la force ayant décidé de partir totalement de mon corps. Avec un air de chien battu, j’attendais qu’il m’ouvre la porte et je plongeais mon regard dans le sien, étonné, captant déjà qu’il y avait un souci. J’avais besoin de lui, de son réconfort, de ses conseils. J’entrais alors et attendais qu’il referme la porte. « Je suis désolée de t’embêter. Je peux avoir un câlin ? » Je tendais alors doucement les bras, mes mains cachées par mon pull trop grand, on aurait dit une gamine avec un mon bonnet sur la tête. J’attendais qu’il me prenne dans ses bras et je versais discrètement une larme. Je profitais de son étreinte puis marmonnait telle une petite fille ayant fait une grosse bêtise « J’ai fait une connerie, du genre très grosse… »

Je n’aimais pas quand Edelweiss n’allait pas bien, je me sentais mal aussi… C’était comme ma sœur et je n’aimais pas voir les gens que j’aime allez mal. Quand je vois les gens mal, je me sens obligé d’être empathique et je vais mal à mon tour. J’attends juste que la miss se dévoile pour me dire ce qui ne va pas pour que je la console et qu’elle aille mieux. Mon but en ce moment même ? Qu’elle retrouve le sourire. Elle me demande alors si elle peut avoir un câlin, quelle question idiote ! Bien sûr que oui elle peut avoir un câlin, elle n’a jamais eu besoin de demander d’ailleurs. Je m’approche alors d’elle, l’entoure de mes bras et lui fait un énorme câlin avant qu’elle ne m’avoue avoir fait une énorme connerie… Bon on a tous fais des conneries, mais j’avoue que pour la voir aussi mal c’est qu’elle doit vraiment avoir fais une grosse boulette…  « Je t’écoute princesse… » J’étais prêt à tout entendre. Peut importe ce qu’elle me dit je serais là pour elle, comme je l’ai toujours été.