Me promener alors qu'il fait un froid hivernale dehors n'est pas l'idée du siècle, je vous l'accorde, mais j'avais besoin de prendre l'air, de penser à autre chose que tout ce qui me tombe dessus en ce moment. En plus, je n'ai pas encore acheté tout les cadeaux de Noël et le 25 décembre approche à grand pas, donc si je trouve mon bonheur par hasard, ce serait chouette. Apparemment, plus j'avance plus je remarque que je ne suis pas le seul suicidaire à affronter l'air glacial. Je sais même pas pourquoi ça m'étonne étant donné que c'est Times Square. Times Square bien connu pour être l'endroit qui ne dort jamais, toujours blindé de monde quelque soit le temps. Je suis passé par Starbucks Coffee pour me prendre quelque chose et me réchauffer. En sortant, je déambulais un peu dans toutes les boutiques. J'ai même trouvé quelque chose pour Oliana. Même si ma soeur n'a pas forcément la tête à fêter quoi que ce soit, au fond de moi, j'espère que l'on passera Noël tout les trois - avec mon beau frère - comme on l'a toujours fait depuis notre départ de Quantico. Peut-être que ça peut l'aider à se rappeler de certaines choses ? Perdu dans mes pensées, le regard dans le vide, une silhouette brune se faufile et me fait redescendre sur Terre. Sans même une seconde d'hésitation et avant qu'elle n'agisse bêtement, je me rue vers Anna et lui prends par la main pour l'emmener un peu plus à l'écart. Je l'avais surpris. Encore une fois. « T'es vraiment irrécupérable. » dit-je en soupirant et lui lâchant la main. Je suis personne pour elle, j'en suis conscient, mais cette fille m'intrigue. Elle a même ce côté qui fait que j'ai envie de la protéger, même si, clairement, elle ne veut pas de mon aide en me remballant à chaque fois, mais je n'abandonne pas. « Tu pourrais faire une pause. Au moins pour la période de Noël. » Je suppose qu'elle vole pour subvenir à ses besoins, qu'elle a des problèmes financiers que je n'ai jamais connu mais ce n'est pas une raison. Il y a bien d'autres moyens de gagner de l'argent mais ça, elle a pas l'air de le comprendre. A moins qu'en fait, elle aime juste ça, piquer des trucs aux gens.

Noël, quelle merveilleuse fête. Mis à part qu'étrangement ceci est une période de l'année que tu affectionnes tout particulièrement. Le plus marquant, ce sont les New Yorkais courant les rues en quête de cadeaux de Noël, la ville bondée de monde et surtout, des poches pleines. C'est surtout pour cela que tu traînes dans ces rues bondées, l'appel est vol est d'autant plus fort, tu ne contrôles pas cette envie qui te dévore peu à peu l'intérieur, il faut que tu le fasses, tu n'as plus qu'à glisser cette main dans cette poche et le tour sera joué, décrochant ainsi une incroyable satisfaction. Tu as besoin d'assouvir ces pulsions étranges qui coulent dans tes veines. Ça s'appelle la cleptomanie, un désir incontrôlable, tu n'oses toujours pas avouer avoir un réel problème avec cela, les bonnes vieilles habitudes ne se perdent pas et celle-ci n'est pas prête à s'évaporer tout de suite. Tu tends discrètement ton bras, mais ta main n'accroche pas le vide d'une poche de manteau, mais la main d'un inconnu qui te tire à l'écart. Le début des emmerdes? Non, c'est juste Evan "Bordel! Tu fous quoi ici toi?" Souffles-tu en roulant audacieusement des yeux. Emportée par la foule, ta proie s'évapore, tu soupires. C'était une bonne cible, tout te disais que cette personne ne manquerait pas de quelques dollars "Et voilà! Tu as tout foutu en l'air!" Ce n'est rien, tu trouveras quelqu'un d'autre, si Evan t'en donne l'opportunité, évidemment "Qu'est-ce que ça peut te faire?" Tu es libre de faire ce dont tu as envie.