C’est vert. La façade toute verte. La façade comme une feuille de salade qui te répugne rien que d’y penser. Mâcher comme une véritable vache, une feuille qui a poussé comme l’herbe pousse dans le jardin. D’la salade. Ce magasin est une laitue plantée en pleins new york. Tu mets un pied dans le magasin. La porte lourde. Trop lourde pour ton, tes muscles inexistants qui ont décidé de fuir ton corps de lâche. Tout est bio. Tout est écologique. Tu souris, perdue entre le rayon patates et poireaux. Tu le veux lui. Juste le petit bout de mec, pas plus épais que toi, assez pour voir que lui, c’est bien un mec. Tu le cherches, rayons par rayons. Trouver ce petit bonhomme que tu aimes bien. Qui ne t’aimes lui, absolument pas. Un rayon, un autre. Les colonnes de produits défilent sous tes yeux, sous tes pas qui avalent les dalles du carrelage. HOOOO ! Tu te stops net, fixant ce jeune homme. De dos. Cheveux brun qui donne envie d’y passer la main. Tes mains en pinces. BOOOOOUUUH ! Les petits bourles inexistant serrés entre tes doigts, d’un couuuup.

La journée fut plutôt calme et heureusement pour moi, je n’étais pas d’humeur à subir une journée chargée. J’étais sur les nerfs et je n’en connaissais pas la raison, ou alors je me la cachais simplement. J’étais en train de remplir les rayons du magasin puisqu’on était que deux aujourd’hui. J’étais quelque peu dans mes pensées, c’est sûrement pour cela que je n’entendis pas les pas lourds de Vegas qui s’approchait de moi pour comme d’habitude me toucher. Un sursaut et je me retourne presque violemment, la touchant à peine de mon bras. Je me sentis me crisper pour le coup, mon cœur battait la chamade par peur tout simplement, je porte ma main sur ma poitrine au niveau de mon cœur et je ferme les yeux pour le calmer. Je croyais t’avoir déjà dis de ne pas faire ce genre de chose Vegas ! dis-je les dents crispés l’une contre l’autre. Cela ne faisait clairement pas du bien et cette peur me pourrissait clairement la vie mais je ne pouvais pas y faire grand-chose… Une thérapie ? Laissez-moi rire ! On ne me touche pas ! dis-je en ouvrant les yeux pour la regarder assez froidement, comme toujours, mon cœur allant mieux pour le coup.

Je croyais t’avoir déjà dis de ne pas faire ce genre de chose Vegas ! Il se tient le cœur, la main sur le torse tout maigrichon de fœtus. Un torse que tu soupçonnes être démuni d’abdos visibles. Tu ricanes, comme une folle, tes yeux tout bleus qui le fixent, lui, sa tête d’énervé panique. Il abuse. T’es sur qu’il abuse. Pour te faire peur. T’y crois pas ! Pourquoi il réagit comme ça ? Il ne peut pas avoir peur à ce point. On ne me touche pas ! Tu lui souris essayant de retrouver ton calme avant de frôler une déchirure musculaire des zygomatiques qui comment à fatiguer de rire, rire. Tes mains en pinces qui se ferment se rouvrent dans le vide, sous son nez, un petit air malicieux sur son visage. Le nez retroussé. Joueuse. Tu crains les chatouilles ? C’est pour ça ? Tu veux des gillis gilliiis ? Une vielle dame qui passe à vos côtés vous regarde, étrangement. Son air, aigris que tu ne saisis même pas. Tu t’arrêtes de la taquiner de tes mains, haussant les épaules. C’est trop cool ici sérieux. Ca sent.. La rose, non ? La rose.. Les fleurs. Les légumes. Tu ne sais pas trop.

J’étais quelque peu énervé de la réaction de Vegas, elle ne pouvait pas comprendre ma réaction, j’en avais totalement conscience. Cela n’empêche en aucun cas que j’avais qu’une envie c’est de lui en foutre une pour qu’elle se calme. Je la fixais et elle devait bien comprendre à mon regard la colère que je suis portais actuellement. J’eus un mouvement de recule quand elle me parle de chatouille, là je vous jure que je ne vais pas m’arrêter et vraiment lui en coller une. N’essaye même pas, je te jure que je t’en fou une. Le pire c’est que j’étais très sérieux actuellement, je n’ai jamais frappé de fille de ma vie mais je peux commencer aujourd’hui. Ouais, on va dire que cela sens la rose. dis-je en restant tendu prêt à reculer et frapper si elle osait me retoucher une nouvelle fois. Le pire c’est que je lui ai dis milles et une fois et elle n’avait pas besoin de savoir pourquoi je ne voulais pas. Elle ne touchait pas et c’est tout !