et bien, elle a été en veine aujourd'hui. un service tranquille et un client qui donne vingt dollars de pourboire. voilà ce qu'il faut pour arracher un sourire béat à l'allemande pour toute la journée. elle rentre chez elle en s'faisant dans la tête tout un tas d'idée sur comment dépenser son argent. bon, ce serait sa paye, elle penserait à l'économiser mais un pourboire, c'est fait pour en profiter, se faire plaisir. longuement elle y pense. elle hésite entre un livre ou un vinyle. quoique, dans cette petite boutique de brooklyn, elle avait aperçu l'autre jour une rob d'soirée vintage à bon prix. sûr, sa mère bondirait si elle apprenait que sa fille gâche son argent dans des frusques. mais l'but d'avoir sa mère de l'autre côté de l'océan, c'est d'éviter ce genre de remarque. elle se décide donc pour se rendre à la boutique, et puis en chemin, elle ne manque pas d'observer les vitrines parce que qui sait ? des fois qu'autre chose se présente. quand soudain, elle entend des enfants crier, des enfants en train d'jouer sûrement, chose dont meike a tendance à se foutre royalement. sauf que le chahut de ces enfants, ils s'accompagnent d'un cri d'mort qui lui glace le dos. elle se précipite dans la ruelle d'où les bruits viennent et aperçoit quatre gamins en train d'battre un animal. il faut pas plus de dix secondes à la jeune femme pour attrapper deux oreilles et envoyer au loin leur propriétaire. elle leur crie dessus, qu'ils sont des merdes, qu'ils n'ont pas intérêt à revenir. puis elle se penche vers l'animal, il a pas l'air bien en point. elle s'accroupit, se demandant si la bête va l'attaquer ou non. parce que oui, il a fallu que ce soit un chien. pas qu'elle les détestent. mais la race et elle n'ont jamais eu de bonnes relations, parait que y'a des gens comme ça. elle tend alors la main, pour voir s'il respire encore. semblerait que oui puisque la bête la mord, lui faisant pousser un petit cri ainsi qu'un juron en allemand. et meike reste là, en pensant que super, elle se retrouve avec un cabot sur les bras, mais qu'elle peut pas toucher au risque d'se faire bouffer. un peu coincée là.

« Surtout ne bougez pas. » Elle sursaute. Elle ne pensait pas que quelqu'un l'avait remarqué là, dans une situation bien délicate. C'est une bien courte peur, car après elle est parcourue d'un soulagement. Elle ne va plus avoir à gérer l'animal seule. Enfin, elle espère parce que la bête n'a pas vraiment l'intention de se laisser secourir par la jeune allemande. Au contraire, elle grogne et elle ne lâche pas la main de Meike. La jeune femme reste calme, comme demandé tandis que son sauveur trouve un leurre pour que l'animal la lâche. Ceci fait, elle s'empresse de retirer sa main et de la mettre au chaud, sans trop regarder ce qu'elle peut avoir. A vrai dire, elle veut juste partir et demander au garçon s'il accepterait de conduire l'animal chez un véto. Enfin, si l'animal le laisse s'approcher, ce serait pas le bol que lui aussi n'ait pas de bonne relation avec la race canine. .« Pourquoi vous a-t-il mordu votre chien? Ça arrive souvent? » euh, elle commence à répondre mais elle se coupe sec. Rien ne semble montrer que le chien semble lui appartenir, surtout dans son état actuel, elle ose espérer qu'il ne la prend pas pour une tortionnaire. .« En fait, ce n'est pas mon chien » dit-elle en jetant un coup d'oeil à la bête, qui d'ailleurs n'a pas l'air non plus ravi que la jeune femme s'avise même d'un regard. Elle sursaute à nouveau quand il grogne. «  Je l'ai trouvé là comme ça, et disons que les canidés ne m'aiment pas alors il m'a mordu quand j'ai voulu voir » explique t'elle avant d'hésiter à lui demander tout de suite  s'il veut bien l'emmener chez un véto. A le voir, il a pas l'air d'être en mauvais terme avec l'animal. dit-elle en jetant un coup d'oeil à la bête, qui d'ailleurs n'a pas l'air non plus ravi que la jeune femme s'avise même d'un regard. Elle sursaute à nouveau quand il grogne. .« Je ... Vous voulez le prendre avec vous ? Et l'emmener voir un médecin. » Elle fouille dans sa poche et en retire les vingt dollars de pourboire. dit-elle en jetant un coup d'oeil à la bête, qui d'ailleurs n'a pas l'air non plus ravi que la jeune femme s'avise même d'un regard. Elle sursaute à nouveau quand il grogne. .« C'est tout ce que j'ai pour payer. »

Elle lui tend l'argent. Bon, ça l'embête un peu de devoir donner sa maigre étrenne pour un chien, mais c'est Noël après tout, et puis elle ne savait pas trop pour quoi l'utiliser alors autant faire ce qui est juste. Elle lui a expliqué, un peu vaguement. De toute façon, personne ne comprend jamais   vraiment alors elle n'entre pas dans de grands détails.  « Je suis stagiaire vétérinaire, je connais pas mal de choses donc je pense que je peux m'occuper de lui. » Et bien, quel hasard bien fait. Elle lui répond en souriant, c'est un soulagement en quelque sorte. Parce que lui va se sentir concerné et que donc, elle n'est plus seule à gérer cette situation. Elle observe le garçon qui s'occupe de l'animal, ça la rassure un peu qu'il lui grogne dessus, sans explication, pas par méchanceté non plus, mais parce que ça veut dire qu'elle ne s'est pas faite mordre pour rien.  « Gardez votre argent, je vais juste l'examiner ça ne durera pas longtemps. » oh. C'est bien la première fois que quelqu'un ne profite pas de l'occasion d'empocher vingt dollars. Personnellement, elle ne se serait pas gênée. Mais bon, ça doit bien exister des gens qui ne comptent pas l'argent.  « Euuh...  D'accord. » répond t-elle, encore sous le coup de la surprise avant de ranger le billet dans la poche de sa veste. Elle se relève, tandis que le garçon commence à emmener le chien. Enfin, plutôt l'inverse.  « Vous voulez m'accompagner? Je peux regarder votre bras par la même occasion. » Le garçon est vite tiré loin de là, et elle reste à observer sa main. Après tout, ça vaudra peut-être mieux de le suivre, car si elle a quelque chose, ça lui coutera pas que vingt dollars en sécurité sociale. Elle commence alors à le rejoindre en marchant vite.  « Je vais venir. Je veux juste être sûre qu'il aille mieux, puis je pourrais peut-être utiliser votre téléphone pour lui trouver un refuge ? » demande t-elle avant de se rappeler la date.  « Enfin, je voudrais pas vous retarder. C'est Noël, vous devez avoir cent fois mieux à faire. »