Il y a 26 ans, je voyais le jour à San Francisco, j'ai fais le bonheur de mes parents dès que je suis né, enfin je crois, maintenant j'en suis plus sûr du tout. On peut dire que j'ai eu une enfance rêvée jusqu'à mes 14 ans, honnêtement j'avais tout ce que je désirais, je viens de ce genre de famille où on peut se permettre tout et n'importe quoi, où le luxe est un luxe, tout ce que je demandais je l'avais. Mon père est un politicien, un homme important dans la société, important pour la ville de San Francisco, la richesse, la puissance, le pouvoir, il l'a totalement et lui dire non n'est pas envisageable une seule seconde, il a toujours ce qu'il veut, il est manipulateur, il sait utiliser les mots, c'est un vrai bourreau de travail impitoyable autant dire ce qui est. Ma mère quand à elle, n'est pas aussi caractériel que mon paternel, elle dirige le Country Club de la ville, elle est importante aussi pour la ville, et c'est surement pour ça que mon père l'a choisit, gagner en notoriété et j'en passe, après tout il fait tout pour avoir ce qu'il veut mais au fond, il l'a surtout voulu pour sa beauté, ma mère est très belle et c'est peut-être pour ça qu'il n'a jamais porté la main sur elle. Vous l'aurez compris, William Winkelmann est un homme violent, la pression de son travail, son caractère sensible et impulsif, ça ne l'a pas arrangé si bien qu'il a finit par adoucir ses nerfs sur moi quand j'étais assez grand pour encaisser les coups. Bien-sûr je n'avais le droit de rien dire, à personne, ça restait entre mon père, ma mère et moi, oui parce que souvent ma mère était présente, mais n'agissait pas pour la défense de son fils, elle se faisait vide en ces instants, vide d'esprit, vide d'âme, elle aimait trop son mari pour oser s'opposer à lui et elle m'aimait trop pour ne pas envenimer les choses entre mon père et moi alors elle subissait les excès de colère de mon père se rependre sur mon visage.

C'est au lycée que j'ai enfin pu respirer, oui je ne suis pas aller dans un lycée de fils à papa riches comme crésus, comme ça l'a pu être avec le collège, un collège privée où l'année coûte plus cher qu'une Rolex, c'était mon père bien évidemment qui avait prit la décision mais pour le lycée, à croire qu'un éclair de bonté lui a traversé l'esprit parce qu'il m'a laissé choisir. J'aime pas montrer que j'ai du fric, je sais que j'en ai et alors ? J'ai envie de rester simple, donc j'ai choisis un lycée normal, où l'année coûte pas une Rolex et c'est là où je me sentais le plus en sécurité parce que je savais qu'en rentrant chez moi le soir, j'avais une chance sur deux de mettre du font de teint le lendemain pour aller en cours. J'ai vite trouvé ma vocation, les sciences m'ont toujours intéressé, c'était dans les matières scientifiques que je m'en sortais le plus, là où se trouvait mes résultats les plus brillants et j'ai vite décidé de devenir médecin, du moins tout faire pour réussir, ça je sais que je le tiens de mon paternel. C'est surtout là où j'ai rencontré Jennifer, elle avait un an de moins que moi, elle venait de débarquer au lycée et le feeling est très vite passé entre nous, elle me ressemblait vraiment beaucoup, elle m'a racontée qu'elle et son père sont revenus vivre ici, qu'il était le peinture et sculpteur le plus prisé des stars, elle aussi venait d'une famille riche, qui fait la une des journaux, qui attise les médias et tout comme moi, elle n'a jamais voulu montrée sa richesse, sa popularité, elle voulait rester simple. Nous sommes vite devenus amis puis amants et après quelques temps des sentiments sont apparus, des deux côtés et pour la première fois de ma vie j'étais tombé amoureux.

J'étais tellement amoureux et dingue de Jennifer que j'ai finis par lui faire ma demande en mariage, je ne voulais pas perdre de temps, je savais que c'était la bonne, j'avais conscience qu'on étaient encore en plein dans nos études mais ça me passait au-dessus et je n'ai jamais été autant heureux quand elle m'a dit oui. J'ai dû trop me précipiter dans les folies de l'amour, je me suis rendus compte que dans les préparatifs prise de tête du mariage, mes sentiments à l'égard de Jennifer n'étaient plus les mêmes. Je l'aimais toujours mais plus comme ma future femme, je l'aimais comme ma meilleure amie à présent, et qu'on se marient, c'était une idée folle, j'en avais pris conscience. « Qu’est-ce que tu fais ? » lui demandais-je alors qu'elle était assise sur le sol de sa chambre « Rien. En fait, si. Je réfléchissais ! » me répondait Jennifer me fixant « Et tu réfléchis à quoi ? » ajoutais-je en m’asseyant à côté d'elle. « A moi, à toi. A nous. » et c'est précisément à cet instant que j'ai su qu'elle aussi s'interrogeait, qu'elle aussi ressentait la même chose que moi, que ce n'était plus comme avant entre nous, que nous étions en train de faire une erreur en nous mariant. « Je crois qu’on est en train de faire la plus belle connerie de notre vie ! » lui dis-je avec un petit sourire au coin de mes lèvres. On est restés là, de longues minutes, silencieux et puis, Jennifer a retirée sa bague, c'était la meilleure solution, je ne voulais pas la forcer, je voulais qu'elle trouve la bonne personne parce que définitivement je ne l'étais pas pour elle, on épouse pas son meilleur ami et je sais qu'elle voulait la même chose que moi, elle était ma meilleure amie, elle ne voulait pas me priver de trouver la bonne. Qu'on en parlent fut un soulagement, une chose plus facile que je ne l'aurais cru parce qu'on avaient pris cette décision à deux, que c'était un soulagement pour chacun de nous mais d’annoncer la nouvelle à nos parents, c'était une autre affaire. Comme je le craignais le plus, ce ne fut pas la réaction de son père qui m'inquiétais mais celle du mien, c'était certain que j'allais subir sa colère, subir la force de ses coups sur mon visage mais rien de cela n'arriva, il ne m'a rien dit quand il l'a su, c'est Jennifer qui sait tout prit en pleine figure, au sens figuré, il ne l'a pas frappé mais il lui a clairement fait comprendre qu'elle était irresponsable, qu'elle venait de gâcher ma vie, celle de mon père et surtout celle de son père et le pire de tout, il la rendait responsable de la mort de sa mère.

Il n'a pas fallut de temps à Jennifer pour partir de San Francisco, tirer un trait sur sa vie ici, ce que je pouvais comprendre et en toute franchise contrairement à son père je n'ai pas essayé de la retenir, je l'ai même poussé à y aller, pour son bien, parce que clairement ici elle allait souffrir, partit à New-York City était la meilleure solution pour elle. Ça fait maintenant, un an et demie qu'elle est ailleurs, loin de moi, on a toujours gardés contact, heureusement d'ailleurs, c'est une promesse qu'on s'est faite, mais plus les mois passaient et plus je culpabilisais de l'avoir poussé à partir parce qu'au fond je la voulais prêt de moi, c'est égoïste je sais mais c'est ma meilleure amie, elle a été ma petite-amie pendant des années puis à faillit devenir ma femme, c'est pas rien pour moi. J'étais perdu dans ma tête, concernant Jennifer puis aussi concernant ma famille, je ne voulais plus subir la colère de mon père, d'assister à la présence vide de ma mère qui se laissait vivre, j'ai pris une décision radicale en décidant d'abandonner mes études de médecine à l'université, de quitter le cocon familiale, de quitter San Francisco. Ça va faire à peine un mois que je suis arrivé à New-York, par chance mon père ne pas m'a coupé les vivres, il a peut-être compris que c'était en partie à cause de lui que je partais, j'en sais trop rien, je suis perdu. J'ai trouvé un appartement, j'ai trouvé un travail, je suis livreur, ça me permet de payer le loyer, les factures et de vivre puis c'est surtout en attendant que je m'adapte ici, que je sois plus clair dans ma tete pour peut-être reprendre en parallèle mes études de médecine, je suis proche du but après tout, ce serait dommage de renoncer mais pas pour le moment, j'attends. Jennifer ne sait pas que je suis là, je suis venu ici pour elle et après un mois je n'ai toujours pas été la voir, peut-être que j'appréhende nos retrouvailles, je sais qu'elle travaille en tant que serveuse dans un petit bar, j'attends juste le bon moment pour la retrouver.