Il fallait bien que ça m'arrive un jour... Bien qu'au fond c'était pas la première fois que j'en prenais une, mais comme ça. Ils m'avaient dit non, j'ai pas écouté, j'aurais dû le voir venir. C'est ma faute alors ouais, j'ai rien à y redire et c'est bien pour ça que je ne me suis même pas défendu. Je l'ai vu à leur yeux que j'allais manger sévère, quoi que j'aurais dit, le résultat aurait été le même... Une punition digne d'un gang, de notre club, de ce genre de milieu. Je suis parti 15 jours avec Satine contre des ordres bien précis. J'avais du boulot, je leur ai tourné le dos, j'ai rien foutu, je les ai ignoré pendant deux semaines... Je trouve qu'une petite branlé en fin de compte c'est pas si méchant que ça. Ça aurait pu être tellement pire... J'dois m'estimer chanceux que Zayn m'apprécie autant, d'être son chouchou, sinon j'serais sûrement mort, enfin je crois. Du coup j'allais pas bien, parce qu'ils ont tapé fort quand même. J'étais affalé dans mon canapé, un torchon en main avec un peu de glace, mais j'avais même plus le courage d'me le coller sur la gueule. Non, j'avais juste eut la force d'envoyer un sms à Keyla pour qu'elle vienne. J'avais besoin de la voir, j'avais besoin d'elle... J'étais pas bien du tout en fait.

J'avais reçu un message d'Elian me demandant de passer chez lui. Deux semaines. Deux semaines que je n'avais eu aucune nouvelle de lui pas même un appel. Je ne savais même pas où il était et mes cousins n'étaient au courant de rien non plus. Je m'étais vraiment inquiétée pour lui. Je l'imaginais déjà baignant dans une marre de sang dans une ruelle abandonnée. J'avais déjà vécu la mort de Nicholas et je ne pourrais jamais surmonter celle d'Elian. J'avais essayé de chasser ses pensées obscures mais en vain. Et voilà qu'après deux semaines de silence monsieur se décidait enfin à montrer signe de vie pour que je passe chez lui. Je n'avais vraiment aucune envie de le voir après ça mais c'était inévitable, mon coeur restait sous son emprise... Une fois ma mère endormie, je pris ma veste et refermais doucement la porte. Je me dirigeais vers sa maison qui était à quelques rues de la mienne. Sur le chemin, je bouillonnais de colère. Il avait intérêt à avoir une bonne, très bonne raison. J'arrivais devant chez lui. J'avais les clefs, pas besoin de toquer. Mais la porte n'était pas verrouillée comme à son habitude, elle n'était même pas complètement fermée. Inquiète, je la poussais doucement : "Elian... T'es là ?" La maison restait silencieuse j'entrais donc et me dirigeais vers le salon pour trouver mon meilleur ami allongé sur le canapé, couvert de sang. Une vague de panique m'envahit immédiatement Je courrais vers lui et lui pris la main: "Elian, est ce que ça va ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Ne bouge pas je vais m'occuper de toi !"