Depuis que je travaillais pour Tim, le plus vieil ami de mon père, tout les samedi, j'étais chargée de réceptionner les livraisons pour réapprovisionner le bar. C'est ce que je préférais dans mon travail, même si ça m'obligeais à venir travailler de bonne heure. Non pas que la clientèle était désagréable, au contraire, la plus part étaient des hommes d’affaires, trop plonger dans leurs ordinateurs pour voir la serveuse. Rien à voir avec les clients louches de certains coins de la ville, dont le seul but était de mettre la serveuse dans leur lit. Si j'aimais tant m’occuper des livraisons, c'est parce que ça m'évitait de croiser mon colocataire, tout simplement. Ce jour-là, le livreur n'était pas le même que d'habitude, à ce qu'on m'a dit, puisque l’attitré était malade. Une vilaine grippe. Lorsqu'il arrive, j'étais accroupie derrière le bar, à nettoyer une dégoulinade toute collante, du sirop, vu la texture. Je ne l'ai donc pas entendu entrer et trop concentrer sur sa tâche, je n'ai pas situer sa voix lorsqu'il a demander ou il devait mettre les cartons. Sans doute avait-il vu le haut de mon crâne. ❝ Vous pouvez les mettre juste devant le bar, merci ! ❞ai-je indiqué, puis je me suis relever, éponge en main, une fois la salissure nettoyer. ❝ Mais qu'est-ce que tu fais là ? ❞ furent les mots qui franchirent mes lèvres lorsque je reconnu Liam, mon ex-fiancé. Nous nous étions séparés parce que nos sentiments n'étaient plus les mêmes. Je ne voulais pas qu'il rate l'occasion de rencontrer la bonne personne et s'était pareil pour lui. Sauf que depuis un an et demi, je n'avais rencontrer personne. Excepter ce garçon à mon arrivée à New-York et dont je ne me souvenais pas avoir partager la couchette. Liam et moi, on était resté amis, malgré la rupture, mais on ne s'était jamais revu. On se parlait au téléphone ou on échangeait des email, c'est tout. Le voir soudain devant moi, ça me faisait bizarre.

Qu'est-ce que tu fais là, n'était sans doute pas la question idéale, à poser à une personne que l'on a pas vu depuis si longtemps. D'autant qu'il allait filer à l'anglaise, il était de dos, mais j'aurais reconnu sa silhouette parmi mille autre. Ses fesses surtout. j'y peut rien, hein ! Mais en plus de ses yeux, c'est ce que je préférais chez lui. Quand il s'est retourné pour me faire face, je me suis sentie ridicule, comme une gosse de dix ans. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire face à son, "bah, je bosse". ❝ Ouai, moi aussi ! ❞ Sérieusement ? c'est tout ce que je trouvais à dire ? J'avais du laisser mes neurones à l'appartement. Mais je crois qu'il était comme moi, il ne s'attendait pas à me trouver là. Ou alors, il le savait et il faisait semblant ? Si ça se trouve, mon père l'avait envoyer voir comment je me débrouillais. Non, là, je devenais parano. Papa savait que tout se passait bien, et puis, je ne savais même s'ils avaient garder le contact tout les deux. ❝ Tu ... tu vis à New-York, maintenant ? ❞ Question bête. S'il travaillait comme livreur, c'est forcément qu'il vivait-là. Avait-il eut une nouvelle dispute avec son père ? Je n'osais pas demander, il avait du mal à en parler au temps ou était ensemble et je ne voulais pas me montrer indiscrète.